Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Mémé de Philippe Torreton : bel hommage à sa grand-mère

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 10/02/2014

0 commentaires
Mémé de Philippe TorretonMémé. Non pas mamie ou grand-mère pour "faire plus respectable". Juste Mémé.
"Mémé vient de mémère, une vieille et grosse dame disent-il (dans le dictionnaire), ça me fait de la peine". Et comme on comprend Philippe Torreton lorsqu'on achève la lecture de "Mémé", le livre témoignage qu'il vient de publier aux éditions L'iconoclaste.


Car Mémé, c'est une bouffée de tendresse, de douceur, de souvenirs. Une vague qui fait se dresser le duvet des bras, sourire, frissonner, mouiller les yeux et couler des larmes d'émotion parfois.

Par sa sincérité, sa simplicité, ses descriptions d'un quotidien partagé, des lieux, du temps qui passe ou des décalages entre la vie moderne et celle de mémé, le comédien-auteur partage et livre les souvenirs d'une enfance qui nous semble familière. "On entrait chez mémé par la cuisine, une poignée de porte en fer-blanc dure aux jeunes paumes. Une marche, on y descendait. A droite, régnait le Frigidaire qui n'avait pas beaucoup d'efforts à faire pour refroidir le comestible tant il était proche de la fenêtre qui, elle, avait oublié d'être double et étanche".

"Son intérieur Emmaüs me manque... Elle avait une télé, une huche à pain trop haute pour nos bras en culotte courte, un poste de radiocassettes -avec des cassettes piratées pour elle par ses petits-enfants, le bouton à jamais réglé sur RTL-, un aquarium fabriqué et installé par mon frère à condition d'y mettre des poissons prolifiques car chez mémé fallait que ça pousse que ça fleurisse que ça fasse des petits, des boutures, des oeufs, des bourgeons, des rejets, que ça marcotte, que ça se greffe, que ça se sépare et se ressème, que ça hiverne et reprenne, que ça se conserve et se congèle, que ça s'échange et s'assèche en motte et en bouquet pour toujours et à jamais".


Mais Philippe Torreton va plus loin que de simples descriptions de lieux et d'ambiance. Lorsqu'il évoque la venue à Paris de mémé pour sa première pièce au Français. Le plaisir et la joie de la voir là dans un fauteuil en velours rouge. Le premier voyage en train pour rejoindre Paris, fière de son petit-fils qui "n'est pas un gars de la ville".

Et ses derniers mots prononcés alors qu'elle s'en va à tout jamais... "Ce n'est pas facile de mourir me dit-elle". Une dernière phrase glissée dans un souffle, lèvres tremblantes...

Merci pour cet élan d'amour et de douceur. Qui ne demande rien, n'exige rien, ne promet rien.

Juste le joli témoignage d'un petit-fils pour sa mémé...

Mémé [Broché]
Philippe Torreton
Prix conseillé : EUR 15,00
Broché: 162 pages
Editeur : ICONOCLASTE EDITIONS (16 janvier 2014)
Partager cet article

Sur le même sujet