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L'Avastin serait (enfin) autorisé contre la DMLA

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 10/03/2014

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L’Italie a condamné les laboratoires suisses Roche et Novartis pour entente illicite

Après avoir tergiversé, le Ministère de la Santé s’apprête à autoriser l’utilisation de l'anticancéreux Avastin dans le traitement de la Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).

La Dégénerescence maculaire liée à l'âge (DMLA), maladie qui touche le centre de la rétine et rend progressivement aveugle apparait surtout chez les personnes âgées de plus de 60 ans. Depuis 2012, la DMLA qui pénalise 300 000 personnes par an, ne pouvait être traitée en France que par le Lucentis (laboratoire Novartis), un médicament suisse à 800 euros la boite. L’Avastin (un autre médicament suisse) coûte lui plus de dix fois moins cher.

Le projet de décret autorisant l’Avastin (Laboratoire Roche) a été transmis par le ministre de la Santé Marisol Touraine au Conseil d'Etat selon une information non démentie publiée par Le Parisien.

Le Lucentis, inventé par le laboratoire suisse Novartis, était le seul produit autorisé en France pour le traitement de la forme « humide » de la DMLA, une variation particulièrement meurtrière de la maladie.

Le coût élevé du Lucentis avait incité des médecins hospitaliers à utiliser l’Avastin (Roche) un produit aux propriétés similaires. Mais en 2012, la Direction générale de la santé (DGS) avait brutalement interdit cette prescription de l’Avastin, comme étant non conforme à l’autorisation de mise sur le marché (hors AMM), et ce dans le but de préserver l’intérêt du paient.

Les protestations avaient été vives chez les spécialistes hospitaliers. Depuis, les choses n’avaient guère évolué.

On a toutefois appris cette semaine que les services italiens chargés de lutter contre les ententes venaient d’infliger une amende de 182,5 millions d'euros aux deux laboratoires, estimant qu'ils s’étaient entendus pour empêcher la prescripton de l'Avastin dans le traitement des pathologies oculaires.

En France, il semble que l'Autorité de la concurrence ait été saisie d’une enquête sur les pratiques d’entente entre les deux laboratoires suisses Roche et Novartis.

Le Parisien indique que le Lucentis a amené l’assurance maladie à débourser une somme de 438 millions d'euros l’an dernier, ce qui en ferait le « premier poste de dépenses" concernant les médicaments.
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