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Maladie d'Alzheimer : le Pr Baulieu affirme avoir guéri des poissons zèbres

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 03/05/2014

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Prochaine étape, les souris transgéniques

Professeur BaulieuLe poisson zèbre est-il l’avenir de l’homme ? Le Pr français Étienne-Émile Baulieu a annoncé mardi 29 avril qu’il avait "soigné" des poissons-zèbres par modulation d’une protéine, la FKBP52.
Renommé pour la découverte de RU 486, la pilule abortive dite pilule du lendemain, et de la DHEA, pilule du vieillir jeune, Le Pr Baulieu, 87 ans, s’est mis en tête de bousculer la recherche sur la maladie d’Alzheimer. Il a annoncé mardi 29 avril, à l'Académie des sciences, à l’occasion d'une conférence de presse, avoir « guéri des poissons-zèbres transgéniques".

Le Pr Baulieu et son équipe travaillent depuis plusieurs années à tester différentes interactions de la protéine FKBP52 et de la protéine tau qui apparait au fil des publications comme un élément clé du déclenchement de la maladie d’Alzheimer.
En 2012, les travaux du Pr Baulieu avaient indiqué que les personnes qui décèdent de la maladie d’Alzheimer souffrent également d’une carence élevée (75%) en protéine FKBP52. Une modulation de FKBP52 chez des poissons-zèbres transgéniques - modifiés pour développer des protéines Tau humaines pathologiques -, a permis d’éliminer une anomalie de comportement. Le poisson transgénique a cessé d’être inerte et a repris sa liberté de mouvement quand le taux de FKBP52 a été accru, selon une étude publiée dans la revue américaine PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences) .

"FKBP52 est une protéine efficace qui peut être stimulée ou modifiée et qui peut être utilisée comme une arme contre les anomalies de la protéine Tau" a souligné le Pr Baulieu en présentant l'état de ses recherches devant un parterre de journalistes et de mécènes qui soutiennent ses travaux. La prochaine étape consistera à tester la protéine FKBP52 chez des souris génétiquement modifiées afin de développer une neurodégénéréscence proche d'Alzheimer.

Pour le Pr Baulieu, il y a dans cette découverte "les prémices d'un traitement". Mais nul ne sait quand celui-ci verra le jour.

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