Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Les antidépresseurs peuvent-ils ralentir la progression de la maladie d'Alzheimer ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 19/05/2014

0 commentaires

D’autres études sont nécessaires affirment les chercheurs

Faut-il se précipiter sur des antidépresseurs sous prétexte qu’ils réduiraient la formation des plaques bêta-amyloïdes et réduisent ainsi la progression de la maladie d’Alzheimer ? Non, répondent les médecins qui ont publié, mercredi 14 mai, dans la revue américaine Science Translational Medicine, une étude sur la fonction positive d’antidépresseurs courants.

L’étude, qui a été menée sur des êtres humains et des souris, maintient ouverte la piste engagée par des travaux précédents sur le rôle des antidépresseurs dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer. Les antidépresseurs régulent la production de sérotonine dans le cerveau, laquelle à un rôle sur différentes fonctions cérébrales, dont l’humeur. Différentes recherches avaient montré que la sérotonine jouait un rôle dans la production de protéines béta amyloides.

Un premier essai clinique mené sur 23 personnes saines âgées de 18 à 50 ans a révélé qu'une dose simple de l’antidépresseur en question, a réduit la production de protéines bêta-amyloïdes dans le cerveau de 37% en à peine 24 heures.

Ces protéines sont le produit d’une activité cérébrale normale mais dans la maladie d’Alzheimer, leur nombre augmente et les amène à s'agglutiner sous forme de plaques qui recouvrent le cerveau.

Un second essai clinique a amené les mêmes chercheurs à distribuer cet antidépresseur à des souris dont le cerveau était recouvert de plaques de bêta-amyloïdes. Quatre semaines après, les médecins ont fait le constat que la molécule avait stoppé la croissance des plaques existantes et réduit de 78% la formation de nouvelles plaques.

Soucieux de prévenir tout enthousiasme chez les patients, les médecins qui ont mené l’étude recommandent d’éviter la prise hasardeuse de neuroleptiques. Ces médicaments ont une balance bénéfice/risque délicate et leurs effets secondaires sont clairement répertoriés.

Une recherche spécifique sur des personnes âgées est actuellement programmée.
Partager cet article

Sur le même sujet