Migraine et accident vasculaire cérébral : un risque élevé

De nombreuses études – dont trois méta-analyses – ont établi qu’il existait une relation entre la migraine et l’accident vasculaire cérébral (AVC). Les personnes souffrant de migraine ont un risque deux fois plus élevé de développer un accident vasculaire cérébral.

La plupart des études se limitent à étudier les migraines avec aura. Ce type de céphalée apparaît dans 20 à 30 % des cas. La migraine avec aura s’accompagne de troubles neurologiques transitoires entièrement réversibles : troubles visuels, sensitifs et/ou des troubles du langage qui apparaissent lentement, sur plusieurs minutes, et durent chacun moins d'une heure. Les troubles visuels sont les plus fréquents (90 % des cas) avec apparition de points, de taches brillantes ou encore la présence de trous dans le champ de vision.

Il n’est pas clairement établi qu’un AVC soit précédé d’une migraine. En fait, même si un patient n’a pas d’autre facteur de risque qu’une migraine, celle-ci ne peut servir d’explication à un AVC. Bien que les migraines avec aura soient clairement reliées à un risque accru d’AVC, elles n’entrent pas en jeu quand il s’agit de traiter des patients qui ont survécu à un AVC. Le traitement des personnes ayant souffert d’un avc ne change pas selon que le patient souffre ou non de migraines.

Migraine ou non, le meilleur moyen de prévenir un AVC est d'avoir une bonne hygiène de vie :

• Pratiquer la marche au moins une demi heure par jour
• Avoir une alimentation riche en fruits et légumes ainsi qu’en poissons gras pour mieux lutter contre les risques inflammatoires
• Réduire l’apport en graisses saturées issues d’une trop grande consommation de viandes rouges, de charcuterie et de viennoiseries