Les biomarqueurs promus au premier rang dans la détection précoce de la maladie d'Alzheimer
Aux cotés de l’imagerie médicale
La maladie d'Alzheimer va désormais pouvoir être diagnostiquée de manière plus précoce et plus fiable, grâce à des marqueurs biologiques.
Un tiers des patients reçoit un diagnostic erroné de la maladie d'Alzheimer. Une étude réalisée par un groupe international de neurologues a proposé de réduire ce taux d’erreurs avec de nouveaux critères de diagnostic.
"Grâce à cette nouvelle approche, il sera désormais possible de faire le diagnostic de manière plus sûre et plus précoce", a déclaré le professeur de neurologie et chercheur de l'Inserm, Bruno Dubois, qui a coordonné l'étude parue dans la revue médicale britannique The Lancet Neurology.
Au terme de 9 années de travaux, cette équipe internationale de chercheurs en neurologie a défini et validé de nouveaux critères pour diagnostiquer la maladie d’Alzheimer. Parmi ces nouveaux critères, il y a deux biomarqueurs dont l’un au moins est nécessaire :
- dans le liquide céphalorachidien (issu d’une ponction lombaire) : teneurs anormales de protéines cérébrales (en baisse pour la protéine bêta-amyloïde et en hausse pour la protéine tau)
- dans le cerveau par neuro-imagerie TEP (tomographie par émission de positons) : rétention élevée du traceur amyloïde
Même s'il n'existe pour l'instant pas encore de traitements efficaces contre Alzheimer, la détection fiable et précoce devrait notamment faciliter la recherche, relève le Pr Dubois