Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Le lien social : essentiel pour bien vieillir, selon le Baromètre INPES

Auteur Rédaction

Temps de lecture 4 min

Date de publication 13/10/2014

0 commentaires
Baromètre santé des seniors 2014 inpesL'Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé (INPES) a publié son baromètre santé, réalisé à partir d'interviews téléphoniques auprès de 27 653 personnes de 15 à 85 ans, vivant en France métropolitaine.

Si la population des 55-85 ans semble hétérogène, elle vit toutefois plutôt bien son avancée en âge. Le lien social apparaissant comme un déterminant de santé important.

Le lien social aide les plus de 55 ans à préserver leur santé
D’une manière générale, les 55-85 ans ont une vie sociale comparable à celle des 15-54 ans : 82 % déclarent avoir rencontré des membres de leur famille ou des amis au cours des huit derniers jours. Mais contrairement à leurs cadets (66 %), ils sont 52 % à avoir pratiqué des activités de groupe ou de loisir (réunions, activités religieuses, associations, cinéma, sport, soirées) au cours des 8 jours précédents l’enquête.

Parler ou rencontrer des gens favorise l’information.
Si le sentiment d’information sur les grandes thématiques de santé est élevé chez les plus de 55 ans, il est renforcé par une vie sociale ou des contacts avec l’extérieur . Ainsi, s'ils ont été en contact, au cours des huit derniers jours, avec des membres de leur famille ou des amis ou s'ils ont eu des activités de groupe ou de loisir, les 55 à 85 ans ont un meilleur sentiment d’information sur l'alcool (90 % vs 84 %), le tabac (90 % vs 87 %), le cancer (86 % vs 78 %), la contraception (88 % vs 81 %) et la maladie d’Alzheimer (69 % vs 62 %).

Les plus de 55 ans sont aussi 41 % à s’être connectés au cours des douze derniers mois dont 51 % pour trouver de l’information santé. La vie sociale joue donc un rôle positif sur l’utilisation du web en matière de santé et concerne 53 % des 55-85 ans ayant eu des conversations ou des visites au cours des huit derniers jours contre 38 % en l’absence de lien social.

Une influence positive de la vie sociale sur les comportements de santé des 55-85 ans
Fumer, boire, jouer… les addictions font partie de la vie des plus de 55 ans. Seuls 13 % des plus de 55 ans fument contre 41 % des 15-54 ans. Ce constat positif est encore plus marqué chez ceux déclarant avoir eu des activités de groupe ou de loisir, ils sont moins nombreux à fumer que les autres quel que soit le sexe : 15 % contre 18 % pour les hommes et 10 % contre 12 % chez les femmes. A noter que les hommes de 55-85 ans vivant seuls sont plus souvent fumeurs que les autres (22% vs 15%).

Concernant la consommation d’alcool, l’avancée en âge est synonyme d’une augmentation de la consommation quotidienne. Les hommes sont particulièrement concernés : 31 % parmi les hommes de 55-64 ans, 43 % parmi ceux de 65-74 ans et jusqu’à 53,5 % parmi ceux de 75-85 ans. Cependant, si la consommation quotidienne d’alcool augmente avec l’âge, cette tendance est à la baisse de génération en génération.

Convivialité et repas diversifiés
En France, une personne sur cinq en population générale associe le plaisir convivial au repas. Passé 55 ans, manger est davantage associé à un moyen de conserver sa santé. En effet, 27 % des 55-75 ans le pensent contre 18 % des 18-54 ans. L’avancée en âge est également associée à une alimentation plus diversifiée : 63,0% des 55-75 ans ont consommé la veille de l’interview des fruits, des légumes, des aliments du groupe VPO (viande, poissons et oeufs), des féculents et des produits laitiers (vs 42 % des 18-54 ans). Enfin, parmi ceux qui ne vivent pas seuls, les séniors sont plus nombreux que leurs cadets à prendre leurs repas en compagnie d’autres personnes : 59 % prennent le petit-déjeuner aux côtés d’une ou plusieurs personnes et 87,5% le déjeuner (vs respectivement 46 % et 79 % des 18-54 ans).

L’isolement est associé aux troubles psychiques
Enfin, les résultats de l’enquête offrent un éclairage sur la santé mentale des 55-85 ans. Globalement, elle est proche de celle de la population générale. Un personne sur cinq au sein de cette population est ou a été en état de souffrance psychologique au cours des douze derniers mois. Les résultats font apparaître différents facteurs
associées à une moins bonne santé mentale : le genre, la situation financière mais aussi l’isolement et l’absence de liens sociaux. Ainsi, le fait de vivre seul multiplie par quatre chez les hommes et par deux chez les femmes la probabilité de survenue d’un épisode dépressif au cours des douze derniers mois. Le fait de ne pas avoir eu d’activité de groupe ou de loisir au cours des 8 derniers jours, multiplie par deux la probabilité chez la femme d’être en détresse psychologique.
Partager cet article

Sur le même sujet