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Bien-être, âge et santé... tout est lié

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 09/11/2014

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C’est une étude de The Lancet qui le dit

A un âge élevé, la perception subjective de bien-être et un bon état de santé sont intimement liés, indique un article de la revue médicale The Lancet dans son édition en ligne du 6 novembre 2014

Selon les professeurs Andrew Steptoe, Angus Deaton et Arthur A. Stone, auteurs d'une étude parue dans The Lancet du 6 novembre 2014 et intitulée "Subjective wellbeing, health, and ageing", trois aspects de ce que l'on perçoit comme le "bien-être" peuvent être distingués : un sentiment de satisfaction à l’égard de l’existence, un « sentiment hédonique » (bonheur, tristesse, colère, stress) et une forme de bien-être dite « eudémonique » (la vie garde tout son sens).

Les auteurs passent en revue les progrès récents dans la spécialité de bien-être psychologique et présentent de nouvelles analyses sur le bien-être aux différents âges de la vie et associent cette perception du bien-être chez les personnes âgées avec leur longévité .
L'étude cite The Gallup World Poll, un sondage mené de manière régulière dans plus de 160 pays, qui indique une relation en U entre une perception de bien-être et l’âge dans les catégories à revenus élevés au sein des pays anglophones. Les plus bas niveaux de bien-être se situent dans les âges médians entre 45 et 54 ans.
Les auteurs qui sont eux-mêmes anglosaxons s’empressent de souligner que ce modèle n’a rien d’universel. Ainsi expliquent-ils, les citoyens de l'ancienne Union soviétique et ceux d’Europe de l'Est qui ont répondu au questionnaire Gallup font état d’une réduction forte et progressive de leur bien-être avec l'âge. Il en va de même en Amérique latine tandis que le bien-être en Afrique sub-saharienne varie peu avec l'âge.
La relation entre la santé physique et la perception du bien-être est "bi-directionnelle". Les personnes âgées souffrant de maladies coronariennes, d'arthrite, d’insuffisance respiratoire souffrent aussi d’une élévation des niveaux d'humeur dépressifs et leur vision « hédonique et eudémonique » de la vie en ressort quelque peu affaiblie.
La sensation du bien-être pourrait également jouer un rôle dans la protection de la santé. Dans l’Étude longitudinale sur le vieillissement menée en Angleterre, nous avons démontré (écrivent les auteurs) que les personnes qui trouvent du sens à leur existence (bien-être eudémonique) ont un taux de survie accru :29, 3% des personnes situées dans le quartile inférieur du bien-être sont morts dans les huit années qui ont suivi l’étude contre 9,3% pour les personnes situées dans le quartile le plus élevé.
« Notre conclusion est que le bien-être est un objectif important pour les politiques économiques et de santé menées en direction des personnes âgées". Les théories psychologiques et économiques actuelles ne tiennent pas suffisamment compte des variations dans les habitudes de bien-être liées à l'âge dans les différentes parties du monde. « L'association entre bien-être et survie nous apparaît cohérente avec l'idée que le bien-être a un rôle protecteur de la santé, mais d'autres explications ne doivent pas être exclues à ce stade ».
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