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L'homme amélioré est-il l'avenir de l'homme ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 01/12/2014

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Thérapie génique, remplacement d'un morceau de cerveau, de cellules endommagées, implants dans le cerveau, la recherche fait des miracles.

Le transhumanisme, dont le premier colloque vient de se tenir à Paris, est un courant de pensée mal connu, créé au début des années 80 par des futurologues en Californie pour défendre l'idée selon laquelle l'homme peut être amélioré à l'aide des technologies.

Bien sûr, la lutte contre le vieillissement est au coeur de ce courant intellectuel qui réunit 5 000 personnes à travers le monde, dont la moitié aux Etats-Unis, selon sa principale association, "Humanity".

En France, il réunit guère plus de 200 personnes selon l'ATF (Association française du transhumanisme). Sans être transhumaniste, la chercheuse Marina Maestrutti, sociologue à l'Université de Paris, s'intéresse à ce courant, dont les représentants travaillent et sont financés par des sociétés comme Google, Facebook et la NASA.

Le biologiste Aubrey De Grey, directeur scientifique de la Science Research Foundation, un laboratoire spécialisé dans la lutte contre le vieillissement qui a reçu six millions de dollars par le fondateur du géant du paiement en ligne américain PayPal, espère trouver un traitement qui permettrait un rajeunissement de 20 ans des quinquagénaires d'ici une vingtaine d'années.

Vivre plus vieux, en meilleure santé et être capable de meilleures performances, c'est l'un des vieux rêves de l'homme, mais il fait peur pour des raisons socio-économiques, politiques, éthiques et philosophiques, et également parce que les pratiques ne sont pas toujours régulées.

La peur du "cyborg" ou "homme amélioré" provient cependant d'un malentendu, selon l'ex-directeur exécutif de Humanity, l'Américain James Hugues. Les gens ont peur "parce que c'est lié au cerveau et à l'intelligence et parce qu'ils ne se rendent pas compte que l'homme est en réalité déjà un cyborg", assure ce spécialiste de bioéthique.

"On a commencé à implanter des électrodes dans la cochlée (organe de l'oreille interne) dans les années 60 pour la surdité et des pacemakers dans le cerveau depuis les années 90 pour la dépression" souligne-t-il. Dans quelques années, les prothèses dans le cerveau seront de plus en plus sophistiquées, prédit James Hugues.

"Les gens acceptent les jambes bioniques pour les amputés, mais ils s'inquiètent de la perte des caractéristiques humaines chez l'homme. On va pourtant avoir recours à ces technologies non seulement pour être en meilleure santé et vivre plus longtemps mais aussi pour devenir plus humain, plus intelligent, plus sain et plus heureux", assure-t-il.

Et même si tous ne partagent pas cet enthousiasme, il convient en tous cas de s'interroger sur cette évolution en marche.

Et sur ce sujet, lire notre article La mort de la mort
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