Un patient lorrain diagnostiqué Alzheimer par erreur dix ans durant
Une expertise judiciaire aura lieu
Un patient lorrain a été diagnostiqué Alzheimer par erreur. Son avocat porte plainte.
Un patient se présente un jour de 2004 au CHU de Nancy pour des troubles de mémoire. Après examen, les médecins posent sur le malheureux un diagnostic d'Alzheimer précoce.
Déclaré inapte, l'homme a perdu son emploi, entame une vie de reclus, avale toutes les molécules que ses médecins lui prescrivent en subissant les effets secondaires redoutables de certains d'entre eux : vomissements, nausées, problèmes de mémoire...
En fait, victime d'un traumatisme crânien, l'homme souffrait simplement de troubles cognitifs consécutifs à son accident.
Le patient s'est confié sous le sceau de l'anonymat au Républicain Lorrain : "Avoir Alzheimer lorsqu'on n'a qu'une quarantaine d'années (...), je l'ai ressenti comme une catastrophe. Je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose pour ne pas être un légume ni un poids. Mais je n'en ai pas eu le courage".
Son avocat, Me Duchet, va demander au tribunal administratif une expertise judiciaire concernant une éventuelle faut médicale.
Une conciliation avec le CHU de Nancy n'a semble-t-il pas abouti, les médecins expliquant que les connaissances scientifiques d'il y a dix ans empêchaient de poser un diagnostic plus proche de la réalité.
Le problème est que le diagnostic est resté inchangé dix ans durant.
Le CHU de Nancy garde le silence sur cette affaire.