Vieillir chez soi de Laurent Nowik et Alain Thalineau

Une seule chose paraît sûre en France : les personnes âgées veulent vieillir à leur domicile. Laurent Nowik et Alain Thalineau, auteurs de Vieillir chez soi (Presses universitaires de Rennes) précisent toutefois que « cela ne signifie pas nécessairement rester dans le même logement ».

Avant même d’être confrontés à une situation de perte d’autonomie, des hommes et des femmes choisissent « la mobilité résidentielle » et optent pour un « habitat intermédiaire », c’est-à-dire un ensemble immobilier composé de logements privés proposant généralement des espaces partagés et divers services.

L’ouvrage se penche sur les caractéristiques sociales et économiques des personnes qui optent pour la mobilité résidentielle, étudie la place des services d’aide à domicile et des proches quand arrive l’heure des choix entre mobilité et sédentarité. Ils s’interrogent également sur les stratégies mises en place par les acteurs publics, les promoteurs et les personnes âgées elles-mêmes dans le développement croissant d’initiatives privées et publiques en matière d’habitats intermédiaires.

Cet ouvrage très riche propose des éclairages venus de chercheurs français certes, mais aussi belges et suisses.

Une première partie présente le champ des habitats intermédiaires et les transformations qui ont eu lieu à la suite de l’effacement de la solidarité nationale, mais aussi les attentes de personnes âgées, qui souhaitent rester indépendantes tout en vivant dans un espace sécurisant.

Une deuxième partie présente l’expérience et les limites du vieillir à domicile sans mobilité.

Les auteurs n’opposent pas une logique d’habitat mobile à une autre centrée sur le maintien au domicile d’origine. Ils présentent une double logique pour vivre « chez soi » le plus longtemps possible. A ce titre, l’ouvrage présente un intérêt pour les personnes à la recherche d’une solution comme pour les publics plus spécialisés.