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Bien vieillir (prendre soin de soi)

Les bébés sur les genoux des mémés

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 08/06/2015

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Annie de VivieJ'ai été plusieurs fois interpellée cette semaine par l'émission "les Maternelles" de France 5 diffusée ce 4 juin au titre "Quand papy perd les pédales".

Faut-il emmener ses enfants visiter un aïeul en maison de retraite ? Si oui comment ?
Faut-il parler de la maladie d'Alzheimer du grand-père ?
Faut-il partager notre tristesse face à la mémoire qui s'efface des souvenirs de nos parents ?
Faut-il créer des crèches dans les maisons de retraite accueillant des personnes désorientées ?

Pas de réponse définitive, ni péremptoire, à ces questions.

En effet chaque personne, chaque situation est unique. Chaque famille, chaque structure a son histoire.

La psychanalyste Catherine Bergeret-Amselek (qui se passionne pour "La cause des aînés") invitée sur le plateau de l'émission, propose de nous questionner sur notre rapport à la vieillesse. L'enjeu : apaiser notre regard, accepter cette leçon de la vie qui passe, tenter d'être et de lâcher le paraître, adapter notre comportement à la personne malade (elle recommande le DVD Humanitude pour les aidants familiaux).

Elle souligne que les enfants, les très-petits, les bébés, proposent spontanément un lien direct, affectif, instinctif, archaïque, de regard à regard, avec les personnes âgées. Les témoignages attestent de ce lien réel et profond entre petit-enfants et grand voire arrière grand-parent. Les mots ne sont peut-être pas dits, mais la relation est bien là. A vivre.

Les enfants sont directs (Pourquoi tu piques ?) et de plain-pied dans la relation (ils regardent droit dans les yeux et cherchent à capter l'intérêt de l'autre). Ils n'ont pas (encore) d'a priori (voir la vidéo primée au 7e festival Cinéma et handicap : "Le handicap avec les yeux d'un enfant").

Les enfants perçoivent aussi l'appréhension des adultes. Aussi quand les mots manquent, pensez aux livres comme médiateurs (voir chaque année la sélection selon les âges du Prix Chronos "grandir c'est vieillir - Vieillir c'est grandir").

Les bénéfices des relations inter-générationnelles sont à faire connaître : énergies partagées, présence à l'autre, éveils réciproques, envies de jouer... de vivre. Accueillir de jeunes enfants peut aussi répondre à un impératif économique, d'organisation de la cité (J'en sais quelques chose : il n'y avait pas de halte-garderie dans ma commune, il y a 45 ans. L'"hospice" a alors ouvert ses portes aux enfants des salariés).

Beaucoup de positif donc... si ces échanges sont voulus, pensés, accompagnés, soutenus, régulés.

En effet, toutes les personnes âgées ne sont pas des "papis-mamies". Toutes n'ont pas eu d'enfants. Toutes n'apprécient pas la présence sonore et remuante des tout-petits. L'accueil des enfants se réfléchit, se construit, s'évalue.

Feu Geneviève Laroque se moquait de ces "bébés sur les genoux des mémés", pour faire joli sur la photo ou faire plaisir à Monsieur le Maire.

Nous vivons quatre à cinq générations côte à côte.
Profitons de l'énergie créatrice et poétique de ces rencontres intergénérationnelles, respectueuses des uns et des autres.

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