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Bien vieillir (prendre soin de soi)

Conseils de la vie sociale : dans les maisons de retraite et services à domicile

Auteur Rédaction

Temps de lecture 3 min

Date de publication 26/09/2016

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Recours pour les clients, résidents, familles, proches aidants

Les conseils de la vie sociale (CVS) sont l'instance de parole des clients des maisons de retraite médicalisées (Ehpad : établissements pour personnes âgées dépendantes) mais aussi des services à domicile.

conseil vie socialeComme dans les copropriétés, ces CVS prennent le pouls de la vie du service, donnent la parole aux premiers concernés (les clients, résidents) mais aussi à leur proches, aux familles, et donnent leur avis sur la vie de la structure.

Composés de représentants des clients, des résidents, des proches, des professionnels et de la direction, le CVS est présidé par un client ou son représentant. Ils sont obligatoires (depuis 2002 !) dans tous les établissements et services médico-sociaux, y compris les services à domicile rappelle l'Inter-CVS 91.

Pour autant leur création (quelque peu protocolaire), leur élection, leurs réunions (3 par an) ne sont pas si faciles à mettre en oeuvre au regard d'une clientèle fragilisée, malade, vulnérable.

Aussi Agevillage a mis en ligne une boîte à outil des CVS avec les textes clés, les expériences, les "bonnes pratiques". On peut voir que l'Association des paralysés de France (APF) organise des formations des membres des CVS. Quant à la Fnapaef (Fédération des associations de personnes âgées et leurs familles), elle diffuse une "grille d'évaluation" des CVS.

En 2006, Agevillage avait mené l'enquête sur les difficultés de mise en place des CVS. Nous avons lancé un "Prix CVS" pour récompenser les initiatives innovantes de CVS inter-établissements ou de forme de participation des clients, des familles à domicile ("cercle des familles" du service Age et Vie dans le Val de Marne).
La récente enquête de l'Anesm (Agence nationale de l'évaluation sociale et médico-sociale) sur la bientraitance montre que près de 8 Ehpad sur 10 ont maintenant un CVS. 1469 présidents de CVS ont répondu à son enquête. Plus de 3 présidents de CVS sur 4 considèrent ainsi que "leur Ehpad favorise toujours la prévention des situations de maltraitance. Près des deux tiers considèrent qu’il favorise toujours le maintien de l’autonomie des personnes". Les deux tiers des présidents de CVS considèrent que "leur Ehpad favorise toujours une bonne qualité de vie. 71 % qu’il favorise toujours le respect des personnes."

Mais il n'est pas facile d'agir au sein de CVS.
Il faut représenter les clients-résidents, écouter, comprendre les réalités, les situations parfois difficiles et participer aux projets de la structure (avis sur les contrats de séjours, réglements intérieurs ou de fonctionnement, conditions d'accueils, de prendre soin, conditions de travail, évaluations internes, externes...).

Saluons l'expérience des Inter-CVS née dans l'Essonne (91) et qui se déploie dans d'autres départements. L'idée est de faire se rencontrer les acteurs des CVS pour les soutenir, les informer.

Tout n'est pas rose, loin de là, comme le souligne la dernière enquête de Mediapart sur les "mauvaises manières des maisons de retraite". Le CVS y est montré comme un endroit de recours en cas de conflits, de détection de situations de maltraitance. Mais ses membres sont souvent eux-mêmes fragilisés, malades, épuisés. Les directions peuvent alors poursuivre leurs volontés sans beaucoup de résistance.

En tant qu'instance consultative, le CVS ne peut pas tout mais son président et ses réunions vont permettre de révéler des réalités, les analyser, donner la parole, alerter (par écrit), et suivre chaque situation.

En bref : le CVS est un lieu de contre-pouvoir indispensable à toute institution médico-sociale.
Il ne vit pas sans l'implication des clients, résidents, familles et proches aidants.

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