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L'habitat partagé a le vent en poupe

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 10/10/2016

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Entre le domicile, la résidence pour personnes âgées et la maison de retraite, l’habitat partagé tient lieu d’alternative pour les aînés qui souhaitent rester vivre chez eux, mais partager du temps avec d’autres et éviter l’isolement, et ce quel que soit leur état de santé. Dans le Maine-et-Loire, le Limousin ou l’Oise, trois nouvelles initiatives ont récemment vu le jour.

Proposer un habitat partagé « humain, participatif et solidaire », tout en réhabilitant le patrimoine, tel est le pari de l’association Habit’âge (Maine-et-Loire), récompensée au printemps par la Caisse d'Epargne Bretagne Pays de Loire pour son projet innovant.

L’association, fondée par deux habitants de Fontaine-Guérin (966 habitants) a entrepris de rénover une bâtisse abandonnée du centre bourg pour y installer quatre logements d’environ 45 m2, totalement indépendants, adaptés aux personnes à mobilité réduite et équipé de téléalarme. Une salle commune, où seront organisées des animations, une chambre d’appoint pour recevoir amis et famille et un jardin sont à la disposition de tous les habitants.

La maison devrait ouvrir au printemps 2017.

A Limoges, la maison bi-générationnelle ouvrira elle aussi ses portes en 2017 et permettra de rénover un immeuble du XIXème siècle. Mais alors que la maison Habit’âge s’adresse à des personnes âgées autonomes, il s’agit ici d’accueillir des personnes dépendantes, qui cohabiteront avec des étudiants en cursus médical ou paramédical.

Un projet solidaire, qui viendra créer du lien entre générations mais aussi offrir des solutions concrètes à des aînés et des jeunes qui peinent à se loger faute de moyens.

Les sept colocataires de la maison du Thil, à Beauvais, ont pendu la crémaillère fin septembre en présence de Pascale Boistard, secrétaire d’Etat aux Personnes âgées et de l'Autonomie, sont âgés de 53 à 92 printemps.

Leur point commun ? Ils sont tous atteints de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés.

Ce qui ne les empêche pas de partager une une grande demeure de 400 m2 et son jardin de 2500 m2, rapporte le Courrier picard.

Chaque jour, leurs familles, des bénévoles et des auxiliaires de vie se relaient pour prendre soin des colocataires, qui participent à la vie commune en cuisinant ou jardinant. "Ils vivent comme à la maison, et d'ailleurs, ils disent se sentir chez eux", se félicite Marie-Thérèse You, qui porte le projet avec France Alzheimer Oise.

Les habitants font aussi partie intégrante de la vie de la cité, prennent part aux événements organisés par Beauvais. Ils sont également partis, tous ensemble, en vacances quelques jours à Cassel (Nord-Pas-de-Calais).

Tous les mois, le conseil de colocation, qui réunit les habitants s'ils le peuvent, leurs famille, les bénévoles et les auxiliaires de vie, revient sur la vie de la maison et les projets à mener : "il s'agit d'une colocation à responsabilité partagée", précise Marie-Thérèse You. "La formule demande un vrai engagement de la part des familles et des colocataires, qui participent aux décisions quant au fonctionnement de la colocation."

Mais elle permet aussi aux proches de quitter leur rôle d'aidant pour redevenir le fils, le conjoint qu'ils étaient avant l'apparition de la maladie.

La maison du Thil est portée par les Petits frères des pauvres, en partenariat avec France Alzheimer Oise et le réseau Aloïse.
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