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Dossier : don d'organes, démêler le vrai du faux

Auteur Rédaction

Temps de lecture 3 min

Date de publication 19/06/2017

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En France, nous sommes tous présumé donneurs d’organes : à moins d’exprimer notre refus, nos organes pourront être prélevés. 5746 organes ont été greffés en 2015, ce qui porte le nombre de Français porteuse d’un greffon fonctionnel à 54 659. Mais plus de 20 000 personnes attendent toujours d’être greffées. A l’occasion de la 17ème Journée sur le don d’organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs, retour sur quelques idées reçues en la matière.

Les malades ne peuvent pas donner leurs organes

Don d'organes : vrai et faux ?
Faux.
Il n’existe pas de contre-indication de principe au don d’organes. Lors du décès, l’équipe médicale en charge du donneur évaluera, au cas par cas, les organes et tissus pour s’assurer de la qualité du prélèvement.

Le prélèvement de certains organes peut aussi être envisagé chez des donneurs présentant des antécédents médicaux lourds et sous traitement médical.




Les organes d’une personne âgée ne sont pas en assez bon état pour être utilisés

Faux, souligne le docteur Bernard Pradines. Au contraire, les personnes âgées représentent (aux Etats-Unis du moins) une part croissante des greffés, et auront besoin d’organes qui ont sensiblement le même âge qu’eux.

La carte de donneur sert à montrer qu’on est d’accord pour donner ses organes

Vrai… et faux. Les Français sont donneurs d’organes par défaut, la carte n’a donc pas d’utilité. Mais elle peut servir à matérialiser un engagement ou à aborder le sujet avec ses proches.
L’agence de biomédecine indique cependant que la carte est rarement retrouvée par les équipes médicales au moment du décès.

Pour se procurer une carte, vous pouvez remplir le formulaire proposé par l’association France Adot (fédération des associations pour le don d'organes et de tissus humains).

Il est possible de ne donner qu’une partie de ses organes

Vrai. Mais il faut préciser sur le registre national des refus les organes et les tissus qui ne doivent pas être prélevés.

Vous pouvez aussi exprimer ce refus spécifique par écrit ou le dire à l’un de vos proches.

Je peux choisir à qui seront donnés mes organes

Faux. Les organes seront attribués aux personnes en attente de greffe, en fonction des priorités médicales et d’autres critères comme la distance entre le centre de prélèvement et le centre de greffe.

Les enfants, les receveurs dont la vie est menacée à très court terme, les receveurs pour lesquels la probabilité d’obtenir un greffon est très faible du fait de caractéristiques morphologiques ou immunogénétiques particulières sont prioritaires.

Il n’y a pas de différence entre le don d’organes, le don à la science et le don à la recherche scientifique

Faux. Le don du corps à la science revient à léguer son corps à la faculté de médecine pour permettre l’enseignement de l’anatomie. Pour ce type de don, il faut contacter la faculté de médecine la plus proche.

Les dons à la recherche scientifique sont quant à eux destinés aux laboratoires de recherche. Aucune formalité n’est nécessaire pour un don à la recherche. Les refus s’expriment de la même manière que les refus de dons d’organes (cf. ci-dessous).


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