Technologies : les robots font débat

Alors que l’Arabie Saoudite vient d’accorder la citoyenneté à une robot féminin — lui accordant de fait des droits dont les Saoudiennes ne disposent pas — la Fondation de France s’interrogeait la semaine dernière sur la place des robots et des nouvelles technologies auprès des âgés.
Progrès pour certains, déshumanisation pour d’autres

, reste que ces technologies font désormais partie de notre quotidien et qu’il n’est pas possible de les ignorer.
L’hôpital Broca, à Paris, teste actuellement le robot Nao pour des animations impliquant des personnes en soins de longue durée. Selon Claire Louison, la directrice de l’équipe d’animation, le succès est au rendez-vous.
Non seulement les personnes n’affichent aucune appréhension, mais en plus, elles sont captivées par l’objet et très à l’aise dans leurs interactions avec le robot. Sa présence crée l’envie : les participants viennent plus nombreux quand ils savent que Nao est là.
Dans la salle, les réactions sont plus mitigées. Il y a la question du coût bien sûr, mais aussi de la place des robots vis-à-vis des professionnels : sont-ils là pour les seconder ou les remplacer ?
Et puis, quel que soit l’âge, les robots ne séduisent pas forcément, ni ne répondent à un besoin. D’où l’importance de faire participer les aînés à la réflexion, en amont, pour les modèles qui leur sont destinés.
Enfin, attention à rendre les outils accessibles : pour les robots comme les autres technologies récentes, il est essentiel d’être accompagné pour ne pas rester seul face à la machine.
Des réflexions qu’il reste à mener alors que la robotique personnelle, domestique prend de l’ampleur en France… même si tondeuses et autres aspirateurs comptent pour 90 % des robots vendus.