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Bien vieillir (prendre soin de soi)

Ne pas être qu'une charge

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 04/12/2017

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Comment vivre avec ces regards lourds ?

A la veille des fêtes de fin d'année, moments propices aux retrouvailles familiales (parfois redoutées), aux temps d'échanges et de partages, je vous propose de nous interroger sur le regard porté sur les plus âgés fragilisés.

Annie de VivieComment vivre quand l'on n'est plus perçu dans le regard des autres que comme un poids, une charge, un problème qui s'alourdit de jour en jour ?

Sans nier les réalités, les recours pas si simples, les difficultés, les deuils... l'idée est de questionner nos attitudes, nos comportements, nos regards envers ceux qui ont besoin d'aides.

Malgré les maladies, les handicaps, ils sont vivants. Ils aspirent à rester debout jusqu'au bout. Citoyens aux droits équivalents aux nôtres.

A l'instar de la BD "Les vieux fourneaux" (dont le quatrième tome vient de sortir), les plus vieux, les très vieux, sont vivants.

Malgré le froid, malgré les aides mal connues, malgré la fin de vie qui approche, ils sont là comme accrochés à nos regards, nos échanges, nos attentions.

A nous de les aider à vivre et donc vieillir debout, d'adapter la cité, la maison à leurs pluri-handicaps, mini ou maxi.

A nous de ne pas regarder que leurs maladies, leurs difficultés. S'ils sont bien vivants, c'est bien qu'ils mobilisent des ressources étonnantes, malgré tout.

Ce n'est pas facile. Cela demande comme le suggère l'Humanitude beaucoup d'"actes gratuits" : des regards, des paroles adaptées, des attentions comme se prendre les mains, se serrer, se remémorer des souvenirs heureux... Cela demande de s'interroger sur ce qu'ils ont envie de vivre, de faire, de partager. On peut être surpris.

Cet accompagnement demande des aides, des soutiens, du professionnalisme jusque dans les moindres détails (les dents cette semaine) et dans le vocabulaire : parler de prise en soin plutôt que prise en charge, par exemple.

Ce n'est pas si difficile de ne pas faire peser ces regards lourds.
Déjà en prendre conscience.

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