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Vivre chez soi

Aider un proche âgé à domicile : de nouvelles enquêtes pointent des inégalités

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 24/08/2020

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entre hommes et femmes, entre générations, entre urbains et ruraux

Aides financières ou humaines, répartition des efforts, impact sur la santé… la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) du ministère des Solidarités et de la Santé s’est penchée sur l’investissement au quotidien des aidants et publie les résultats de quatre post-enquêtes dédiées à l’aide d’un proche âgé à domicile.


La Drees a publié le 20 août les résultats des quatre post-enquêtes qualitatives de l’enquête CARE-Ménages avec pour objectif de réfléchir de nouveau aux moyens de désindividualiser les politiques d’aide aux aidants.

Pour rappel, l’enquête CARE-Ménages a interrogé en 2015 des seniors et leurs aidants sur plusieurs thèmes : état de santé, aides, financement de l’autonomie

Les post-enquêtes qualitatives ont eu elles, pour enjeu de se pencher sur la question de l’investissement des aidants à travers quatre angles différents :
  • Poids et effet de genre dans l’aide aux seniors
  • Articulation travail-famille et gestion des temps sociaux
  • Analyse compréhensive de l’intensité de l’aide
  • Vieillir à deux. Aides et entraide dans le couple

La Drees précise que les résultats de ces quatres post-enquêtes mettent en évidence “l’ambivalence que l’aide peut recouvrir, pour les aidants comme pour les aidés. Entre fardeau et plaisir, sentiment d’utilité et de perte de temps, l’aide est souvent vécue comme un investissement intense qui peut être source tantôt de reconnaissance et de passion, tantôt de souffrance et de déception”.


La vie en couple pour le binôme aidant-aidé


Ces études révèlent aussi une évolution dans la répartition des tâches des aidants et notamment au niveau des couples qui doivent “s’adapter l’un à l’autre, s’accompagner mutuellement, anticiper à deux” précise le document.

Ainsi, si les soins demeurent dévolus aux femmes, les hommes semblent mieux disposés à intégrer des aides extérieures pour les accompagner selon les résultats de ces post-enquêtes.

Un homme confronté à la perte de capacités de son épouse aurait plus de facilité à solliciter de l’aide autour de lui qu’une femme dans la même situation” souligne le rapport de la Drees.

Des inégalités sont révélées entre hommes et femmes mais aussi entre générations, entre urbains et ruraux et les conclusions de ce rapport devront inciter à penser à de nouvelles manières d’informer les aidants sur les possibilités d’être accompagnés, d’obtenir des aides et de sensibiliser sur les risques d’épuisement.
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