Prévention de l'ostéoporose et de fracture de la hanche : les apports protéiques ne doivent pas être négligés
Un risque de fracture de hanche diminué de près de 40%
Dans le cadre de la prévention de l’ostéoporose et des fractures, les recommandations nutritionnelles insistent sur les apports en calcium et en vitamine D. L’incidence d’une alimentation insuffisante en protéines sur le risque de fracture n’est toutefois pas clairement établie, en particulier au-delà de 70 ans.
Les habitudes alimentaires d’une cohorte de seniors, participant à la Framingham Osteoporosis Study et n’ayant jamais été victimes de fracture de hanche, ont été évaluées à l’aide de questionnaires appropriés.
Cette cohorte qui était constituée de 946 personnes de 75 ans en moyenne, dont 576 femmes, a été suivie depuis 1988-1989 jusqu’à fin 2005. Au cours de la période 100 fractures de hanche ont été recensées, dont 80 concernaient des femmes.
Les apports énergétiques moyens étaient similaires chez les personnes indemnes de fractures et chez celles qui en avaient été victimes et la consommation protéique moyenne de l’ensemble du groupe était de 68 g/j.
Les personnes qui consommaient le plus de protéines avaient un risque de fracture de hanche diminué de près de 40%, comparées à celles qui en consommaient le moins, soit en moyenne 46 g/j. La prise en compte de la densité minérale osseuse (DMO) au niveau du col du fémur ne modifiait pas les conclusions.
Ainsi, les effets bénéfiques des protéines alimentaires résulteraient plus d’une amélioration de la force musculaire et de l’équilibre que d’une augmentation de la DMO. Cette étude observationnelle souligne l’importance des apports protéiques dans la prévention des fractures de hanche.
Misra D et al. Osteoporosis Int. 2011;22:345-349