La confiance des Français dans leur système de santé diminue alors que s'ouvre "2011 : année des patients et de leurs droits"
Nora Berra, secrétaire d'Etat à la Santé a recu le 24 février les rapports des trois missions lancées en aout 2010 par Roselyne Bachelot-Narquin, alors ministre de la santé qui annonçait que 2011 serait l'année des patients et de leurs droits. Ces trois missions visaient à nourrir la réflexion et proposer des pistes d'action.
Les rapports présentés reprennent les trois missions "Faire vivre les droits des patients" (confiée à Alain-Michel Ceretti et Laure Albertini), "La bientraitance et la qualité de service à l'hôpital" (Michelle Bressand, Michel Schmitt et Martine Chriqui-Reinecke) et "Les nouvelles attentes du citoyen, acteur de santé" (Emmanuel Hirsch, Nicolas Brun et Joelle Kivits).
L’opération s'est officiellement ouverte le 4 mars lors d'un colloque national où des propositions des trois rapports ont été discutées. La journée européenne des droits des patients est prévue le 18 avril et six débats régionaux autour de la bientraitance suivront.
Des initiatives exemplaires en faveur de la promotion des droits des patients seront labellisées au cours de l’année puis récompensées lors de la deuxième édition du Prix des droits des patients. Pour tout savoir sur l'année des patients : consulter le site dédié
Il s'avère, dans le même temps que les résultats du baromètre annuel du CISS montre une baisse significative de la confiance des Français quant à la qualité de leur système de santé. On enregistre, dans tous les domaines, une baisse d'environ 5 points par rapport à l'année dernière. L'ensemble des acteurs de la santé, l'industrie pharmaceutique sont touchés et les institutions publiques, particulièrement visées.
L'actualité médiatique (affaire du Médiator, notamment) peut être responsable en partie de cette tendance mais les difficultés grandissantes rencontrées en matière d'accès aux soins doivent aussi être prises en compte dans cette baisse de confiance, souligne le CISS.
Les Français apparaissent encore très nombreux à déclarer avoir déjà dû renoncer ou reporter des soins notamment pour les soins dentaires. 65 % des personnes interrogées affirment qu'il faut "encadrer l'installation des médecins pour les amener à exercer dans les zones où ils sont absents" plutôt que d'"augmenter les aides publiques versées aux médecins pour les inciter à exercer dans les zones où ils sont absents" (32 %).
Les résultats du baromètre - mars 2011 :