Roselyne Bachelot note le souhait général d'un « large socle de solidarité nationale »
Souhait général pour le maintien d’un large socle de solidarité nationale
A l'occasion de l'annonce, jeudi 14 avril, du lancement d’une campagne de communication dans la presse écrite et à la radio pour susciter l’intérêt des Français sur la réforme du financement de la dépendance des personnes âgées, Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités, a livré un bilan d'étape de la réflexion en cours : ressources nouvelles, aide aux aidants, recours sur succession. Elle a également lancé un appel à témoignages et à idées sur le site internet "dépendance".
Dans un « point d’étape des consultations » qu’elle mène sur la réforme du financement de la perte d'autonomie, Roselyne Bachelot a établi que :
- "l'idée d'alourdir le coût du travail" était exclue. En revanche, la création d’une nouvelle journée de solidarité (Contribution de solidarité à l’autonomie) qui obligerait les salariés à abandonner un jour de congé demeurerait à l’étude. Apport frais potentiel : 2,3 milliards d’euros.
- "Consensus en faveur du maintien d'un large socle de solidarité nationale". Aujourd’hui, l’ensemble des dépenses publiques concernant l’aide aux personnes âgées est évalué à 25 milliards. Ce budget "ne diminuera pas", a promis Mme Bachelot.
- Recours sur succession. La généralisation du recours sur succession ne rencontre pas un franc succès, a reconnu Mme Bachelot. La mesure ne concerne aujourd’hui que l’aide à l’hébergement et ne touche que les gens modestes. Bertrand Fragonard qui pilote le groupe "Stratégie pour la couverture de la dépendance des personnes âgées", a expliqué qu’une enquête devait être menée pour mieux connaître les processus de récupération sur succession. Il a aussi estimé que cette solution n’était « pas mauvaise en soi ».
- Maintien dans l’APA des personnes classées en GIR 4. Personne ne soutient l’exclusion des GIR 4 de l’APA, dit Mme Bachelot qui ajoute « cette prise en charge procède d’une logique de prévention qu’il importe de conserver ».
- Assurance privée. Son apport et son niveau de garantie sont limités, a reconnu Bertrand Fragonard. « Une assurance obligatoire ne chasse pas forcément l’APA. C’est un débat qui devra être mené », a-t-il ajouté.
- Gouvernance de proximité et paritarisme renouvelé : les partenaires sociaux et l’ensemble des acteurs seront associés au pilotage du nouveau système de financement. Il en ira de l’efficience du dispositif selon Mme Bachelot.