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A quel âge est-on vieux en Europe ? une étude PiLeJe/IFOP

Auteur Rédaction

Temps de lecture 3 min

Date de publication 16/05/2011

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Si l'allongement de la durée de vie est devenu une réalité, qu'en est-il du bien-vieillir en Europe ? Existe-t-il des différences de perceptions d'un pays à l'autre ? Des questions auxquelles le laboratoire PiLeJe et l’Ifop tentent de répondre en publiant les résultats d'une étude sur les européens et la longévité. Plusieurs éléments émergent déjà.

Vivre très vieux : un souhait pas si commun
Curieusement, seule une courte majorité d’Européens (52%) souhaite vivre très vieux, au-delà de 100 ans. Mais les réponses varient fortement selon le pays de l’interviewé. Ainsi, en Europe du Sud, une part importante des personnes interrogées espère atteindre un très grand âge : 62 % des Italiens et 63% des Espagnols. En France et au Royaume-Uni, seuls 48% et 49% des répondants souhaitent vivre très vieux. Les Allemands sont les plus réfractaires à une très longue vie (44% seulement).

Espérance de vie : l’optimisme l’emporte
71% des personnes interrogées pensent vivre plus longtemps que leurs parents. Une représentation qui n’est contredite dans aucun pays. C’est au Royaume Uni (75%) et en Espagne (76%) qu’on observe le plus grand optimisme dans cette évaluation comparée de son espérance de vie personnelle. L’Allemagne se situe dans la moyenne (72%), tandis que la France (69%) et surtout l’Italie (66%) font preuve de davantage de réserves.
En France, les plus jeunes sont d’un optimisme très supérieur à la moyenne (80% des 18-24 ans anticipent une vie plus longue que celle de leurs parents), alors qu’en Italie et en Allemagne, ils sont à l’inverse les plus pessimistes.
L’optimisme général des européens sur leur espérance de vie est confirmée par les estimations des répondants sur l'âge de leur propre décès. En moyenne, il se situe à 83,9 ans, soit 5 ans de plus que l’espérance de vie réellement observée (78,7 ans). A noter que dans tous les pays, les réponses données sont supérieures à 80 ans en moyenne et dépassent largement les espérances de vie réelles observées. Le record de l’optimisme va toutefois à la France (85,3 ans) et à l’Espagne (85,5 ans). Assez étrangement, on observe qu’il n’y a qu’en France que les femmes déclarent un pronostic supérieur en moyenne à celui des hommes (ce qui est conforme à la réalité).

La vieillesse : un moment plutôt heureux, à certaines conditions
Les Européens interrogés ont tendance à considérer la vieillesse comme un moment heureux. C’est au Royaume-Uni qu’on a la perception la moins positive de cet âge de la vie (31% considèrent que c’est rarement ou jamais un moment heureux), et c’est en Allemagne qu’on a le jugement le moins négatif (84% considèrent que c’est un moment heureux).
Au premier rang des conditions indispensables pour faire de la vieillesse un moment heureux, les personnes interrogées citent la conservation de ses moyens physiques (56%) et intellectuels (51%). Le fait de disposer d’un minimum de ressources est cité par 31% des personnes interrogées, d’être entouré par ceux qu’on aime (26%) ou encore de continuer à avoir une vie sociale (17%). On observe qu’en France, la possibilité de rester physiquement autonome, d’être capable de vivre chez soi, s’avère de loin la condition la plus importante (64% de citations).
Au Royaume-Uni, la conservation de ses facultés intellectuelles semble primer(59%), de même qu’en Allemagne (54%). Dans tous les pays, le fait de conserver son autonomie physique est davantage cité par les personnes les plus âgées de l’échantillon (les 65 ans et plus).

Le bien vieillir : l’hygiène de vie comme règle
Pour bien vieillir, une majorité d'européens évoque l’hygiène de vie en général, devant la pratique régulière d’un sport (22%). Les actions s’inscrivant dans une démarche plus sanitaire sont moins évoquées. 17% citent en premier la pratique régulière de bilans de santé, 15% une bonne information en matière de santé, 6% seulement le fait de bien se soigner quand on est malade, et 2% la prise de produits ou le suivi de thérapies permettant d’éviter de tomber malade.
On observe des décalages entre les différents pays. Ainsi, en France et au Royaume-Uni, une bonne hygiène de vie apparaît de loin comme l’action la plus importante (55% des Français et 48% des Britanniques).
Si en Allemagne, l’hygiène de vie est en tête des réponses (38%), elle est rapidement suivie par la pratique régulière d’une activité physique (25%), et les bilans de santé et de dépistages fréquents (19%).

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