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Etre aidant, être aidé

Attractivité des métiers en gérontologie

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 30/05/2011

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Comment expliquer que des établissements et services dédiés aux personnes âgées n'arrivent pas à recruter ?
Comment expliquer que les écoles d'infirmiers et celles d'aides soignants (IFSI, IFAS) aient des milliers de places vacantes ?
Comment expliquer que les professionnels de la gériatrie aient tant de mal à parler de leur métier, à en être fiers ?

Souvent les réponses sont dans la question. Mais se pose-t-on les bonnes questions ?
Quels regards portons-nous sur ces métiers, ces services, ces lieux, les personnes qui y sont aidées ?
Lors du dernier débat sur la "dépendance" à Paris ce 27 mai, le sociologue Bernard Ennuyer, pendant longtemps directeur d'un service d'aide à domicile, insiste : "notre société a encore un regard déficitaire, catastrophiste sur la vieillesse."
Face au vide, la réponse se sur-médicalise.
Qui écoute la personne concernée, ses envies, ses projets, ses envies ?

Les pouvoirs publics mobilisent des moyens pour renforcer les équipes dans les établissements et services (et parfois les resserent cf. la dernière circulaire budgétaire et la convergence budgétaire). Faut-il encore que les postes budgétés soient pourvus.

Et pourtant
Accompagner les personnes qui vont mourir est aussi beau, émouvant, (sacré pour certains) que d'accompagner les personnes qui naissent. Ces deux moments clés de la vie nécessitent des savoirs, des savoir faire, des aides professionnelles et techniques.

Nous sommes loin d'être capables de partager les plaisirs que l'on peut rencontrer à travailler dans ces services dynamiques, vivants, motivants, ces milieux de vie, comme en témoigne le livre "je vous trouve si belles".

Oser regarder, oser parler des difficultés rencontrées, celles des professionnels (fatigue, épuisement, soins difficiles...), des personnes aidées, des aidants.
Oser parler aussi des plaisirs ressentis.
Oser, inventer... il va nous falloir collectivement prendre conscience des réalités et avancer.
Nous attendons les premiers travaux du plan des métiers du grand âge, lancé il y a trois ans, par Valérie Létard dans 3 régions pilotes.
Vaste travail.

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