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Maltraitance de personnes âgées : une directrice condamnée à un an de prison ferme

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 03/07/2011

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Les résidents baignent dans leur urine”

La maison de retraite Les Myosotis avait fait l'objet d'une fermeture administrative en avril 2005, suite aux dénonciations d'une ancienne employée mise à pied. Un an de prison ferme pour la directrice.

Les personnes âgées «baignent dans leur urine ». L'une d'entre elle est «vêtue de loques». «Toutes les pièces sont sales». Les gendarmes avaient débarqué un matin d'avril 2005 dans la résidence «Les Myosotis», une maison de retraite privée implantée à Fréniches (Oise), et leur rapport avait été accablant.

Mis en délibéré, le jugement a été rendu hier. Le tribunal correctionnel a relaxé Marie-Claire Bojara, la directrice de l'établissement, pour l'exercice illégal de la médecine, mais l'a reconnue coupable d'exercice illégal de la profession d'infirmier et pour le délaissement de personnes vulnérables. Une peine de trois ans de prison a été prononcée, assortie de deux ans de sursis. Dans son réquisitoire, la substitut du procureur Léa Longar avait réclamé quatre années de prison, dont deux avec sursis, à l'encontre de la prévenue.

À l'origine de cette enquête, une dénonciation faite par une ancienne salariée de l'établissement. Pour avoir frappé deux pensionnaires, elle avait été licenciée pour faute grave, dans un jugement du tribunal des prud'hommes de Compiègne. Au lendemain de sa mise à pied, en novembre2004, cette ex-salariée avait envoyé un courrier au Parquet de Compiègne.

Arrêtée en avril 2005, Marie-Claire Bojara était placée en garde-à-vue. Le lendemain, le préfet ordonnait la fermeture de la maison et les 17 pensionnaires étaient replacés de toute urgence.

Poursuivie devant le tribunal de Compiègne, la directrice se dit à l'audience du 18mai dernier «victime d'un complot» de ses anciennes employées. Son avocat, Me Delarue, a fait défiler dix témoins, notamment huit parents de pensionnaires, venus dire tout le bien qu'ils pensaient de la maison de retraite.

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