Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

A 90 ans, elle organise avec son arrière petit-fils, son propre « kidnapping » pour retourner vivre à domicile

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 12/08/2011

0 commentaires

Pensionnaire d'une maison de retraite de Villemoisson-sur-Orge, en Essonne, depuis mai 2011, Suzanne, 90 ans, ne s'y fait pas. Après 5 tentatives de fugue en 2 mois, elle a demandé à son arrière-petit fils, Anthony 20 ans, d'organiser son propre enlèvement pour pouvoir retourner vivre chez elle.

Anthony, en vacances a demandé à l'un de ses amis de se rendre à la maison de retraire et de "kidnapper" son arrière grand-mère. Branle-bas de combat dans cette résidence de 96 lits et le grand parc qui l'entoure. Les fonctionnaires fouillent une bonne partie de la nuit les lieux, non loin de la rivière Orge, avec des équipes cynophiles. « Une nuit d’angoisse », pour Laurence Imbs, la directrice. Pendant que... la vieille dame dort tranquillement chez sa petite-fille, alors absente de chez elle.

Devant l'ampleur des moyens déployés pour retrouver son arrière grand-mère, Anthony a finalement contacté la gendarmerie.
La nonnagénaire a regagné la maison de retraite dès le lendemain, en réalisant aussi l’impact que sa disparition avait causé mais elle a déclaré qu’elle n’y resterait pas bien longtemps. Elle persiste : "Anthony a fait ça car il sait ce que je ressens. La seule chose qui m’intéresse, c’est de rentrer chez moi. La liberté, la liberté, la liberté, un point, c’est tout !".

En savoir plus sur "Le Parisien" de ce 10 août qui précise que rien n'oblige cette pensionnaire, qui n'est ni sous tutelle ni sous curatelle, de rester dans la maison de retraite.

Vivre à domicile : droit de tout citoyen. Dans un communiqué, l'AD-PA - Association des directeurs de services à domicile et d’établissements pour personnes âgées, rappelle solennellement que vivre à son domicile est le droit le plus strict de cette dame et qu’aucune disposition légale ne peut l’en empêcher. Certes "l'application de ce droit entraîne l’organisation d’aides au domicile ce qui peut prendre quelques temps mais ne s’aurait en aucun cas s’opposer à la volonté de cette dame" est-il indiqué. l'AD-PA.

Maltraitance. L’AD-PA précise qu’elle a fait introduire il y a une dizaine d’années dans la première charte du Comité National de Lutte contre la Maltraitance que « se voir imposer une entrée en établissement ou une aide à domicile contre son gré » est une maltraitance.

Partager cet article

Sur le même sujet