Personnes âgées : l'Uniopss dénonce une situation intolérable
Les acteurs du médico social en situation de détresse
Dominique Balmary, président de l'Uniopss ('Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés sanitaires et sociaux 25 000 établissements du secteur sanitaire, social et médico-social) a appelé jeudi 22 septembre, le gouvernement à "adapter la politique de désendettement pour préserver la situation des plus fragiles, laquelle est en train d'empirer".
Les secteurs de l'hébergement d'urgence ou de l'aide aux personnes âgées se trouvent dans une situation qui n'est "plus tolérable" en raison du manque de moyens financiers, a déclaré jeudi 22 septembre, Dominique Balmary.
Le président de l'Uniopss a reconnu les difficultés des finances publiques, mais il a estimé que "les problèmes de l'hébergement, de l'accès aux soins des plus fragiles, de l'accompagnement des plus vulnérables et de ceux atteints de solitude ne sont plus tolérables".
"Trop de décisions se prennent encore de façon brutale, parfois aveugle, sans autre logique que financière", a encore dit M. Balmary.
L'organisation a dénoncé "l'abandon" de la réforme de la dépendance des personnes âgées, officiellement reportée par le gouvernement à "début 2012". L'Uniopss a également fait part de ses "inquiétudes très fortes" dans le domaine de l'hébergement, dénonçant des "baisses de crédits très importantes" alors que "les besoins augmentent", du fait de la crise notamment.
Jeanne Dietrich, chargée de cette question à l'Uniopss, a expliqué que si le principe du "logement d'abord" (proposer en priorité un logement pérenne aux personnes en difficulté plutôt qu'un hébergement d'urgence) ne pose pas de problème, "sa mise en oeuvre", elle, crée des difficultés.
"On supprime des places d'hébergement avant que des logements soient disponibles", a-t-elle déploré.