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Personnes âgées : l'image de la femme isolée et en perte d'autonomie doit être revue

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 17/10/2011

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Une étude de la Caisse nationale d’assurance vieillesse, CNAV

Le numéro 16 de cadrage consacré au soutien apporté aux retraités les moins autonomes. Il indique une importante évolution liée à la meilleure longévité du conjoint.

L’analyse par Sylvie Renaut, des données de trois enquêtes quantitatives réalisées en 1988, 1999 et 2008 permet de dresser un premier panorama des évolutions les plus significatives pour les personnes de 75 ans et plus vivant à domicile.

Sylvie Renaut montre dans ce numéro une forte baisse du taux de veuvage (51 % en 1988, 46 % en 1999, 42 % en 2008) laquelle implique une prolongation de la vie avec un conjoint. Ainsi, en 20 ans, la proportion des personnes de 75 ans et plus vivant en couple, uniquement avec leur conjoint, a progressé, passant de 36 % en 1988 à 44 % en 2008. L’isolement résidentiel, sans conjoint ni enfant, se stabilise cette même année.

Parallèlement, la décohabitation des générations s’est poursuivie : plus de15 % des personnes de 75 ans et plus vivaient avec au moins un enfant en 1988 contre 10 % en 2008.

La survie du conjoint et des enfants contribue à densifier le réseau potentiel de solidarité. Au-delà de 85 ans, la proportion des personnes sans conjoint ni enfant a été divisée par deux : 23 % des situations en 1988,11 % en 2008 (tableau 2). Les personnes de 85 ans et plus dont le réseau est constitué à la fois du conjoint et d’enfants a gagné dix points passant de 17 % en 1988 à 27 % en 2008.

Entre 1988 et 1999, l’étude de Sylvie Renaut indique une baisse globale de la population aidée, mais une fréquence accrue des aides apportées ensemble par les professionnels et par l’entourage, notamment uprès des plus âgés. Dès 1999, le cumul des aides professionnelles et de l’entourage devient supérieur à l’aide de l’entourage seul, respectivement 37 % et 22 % pour les personnes de 85 ans et plus et 39 % et 20 % en 2008.

Toutefois, l’introduction de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) sur l’ensemble du territoire a permis une meilleure solvabilité de la demande. L’exonération des charges sociales pour les emplois de services à la personne a également stimulé le recours aux professionnels.

La fréquence de la vie en couple explique aussi le niveau plus élevé de l’intervention mixte des professionnels et de l’entourage en 2008. L’engagement des conjoints dans la production d’aide et de soins, déjà visible en 1999 par rapport à 1988, se poursuit et se renforce en libérant partiellement l’investissement des enfants.

La représentation habituelle d’une vieillesse dépendante assortie de l’isolement et du veuvage, masque une autre réalité, celle du vieillissement ordinaire, autonome et plus souvent en couple, même après 75 ans.

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