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Médecins généralistes et dépistage des cancers : résultats d'une enquête INCa/BVA

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 25/10/2011

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L’Institut national du cancer -INCa-, en lien avec un groupe d’experts, a souhaité conduire une étude pour mieux connaître les opinions, les connaissances et les pratiques déclarées des médecins généralistes sur les différents dépistages. Cette enquête INCa/BVA, réalisée en septembre 2010 auprès d’un échantillon représentatif de 600 médecins généralistes, a été présentée ce 6 octobre 2011, dans le cadre de la deuxième rencontre nationale des médecins généralistes face au cancer organisée notamment par la Ligue nationale contre le cancer.
En raison de leur place centrale dans le système de soins et de leur rôle de premier plan en matière d’information et d’orientation du patient, les médecins généralistes sont des acteurs essentiels du dépistage des cancers ; ce rôle a été réaffirmé dans le Plan cancer 2009-2013 (mesure 16).

L’implication des médecins généralistes en matière de dépistage apparaît, selon les cancers, très hétérogène. 56% d’entre eux déclarent vérifier systématiquement que le dépistage du cancer du sein a bien été réalisé par leur patientèle concernée, 47% le font pour le dépistage du cancer de la prostate, 45% pour le dépistage du cancer du col de l’utérus et 34% pour le dépistage du cancer colorectal.

Pas de corrélation entre inscription de dépistage et efficacité de celui-ci. Les médecins généralistes apparaissent plutôt investis dans le dépistage du cancer de la prostate alors qu’ils ne sont que 46% à être tout à fait convaincus de l’efficacité de ce dépistage.

Pas de corrélation directe non plus entre la pratique d’un dépistage et la perception de l’importance du rôle du médecin
généraliste dans ce dépistage. 66% jugent leur rôle indispensable dans le dépistage du cancer colorectal mais ils ne sont que 34% à déclarer vérifier systématiquement la réalisation de ce dépistage auprès de leurs patients.

L’inscription d’un dépistage apparaît davantage liée à une attitude globale face au dépistage (ce sont, en effet, les mêmes médecins qui s’impliquent sur le dépistage du cancer du sein, du cancer colorectal, du cancer du col de l’utérus et du cancer de la prostate) qu’à une opinion sur l’efficacité de tel ou tel test ou à la perception qu’a le médecin de son rôle dans ce dépistage.

Corrélation entre importance de la "patientèle" et proposition de dépistage. Les médecins ayant une patientèle de plus de 25 patients par jour sont ceux qui déclarent proposer le plus systématiquement le dépistage.
Les préconisations en termes de rythmes de dépistage diffèrent selon les cancers : 88% jugent que la fréquence recommandée entre deux mammographies (2 ans) est adaptée. Pour le dépistage du cancer du col de l’utérus, on relève une forte hétérogénéité des pratiques concernant la fréquence de réalisation des frottis, avec un rythme généralement supérieur à celui recommandé (48% des médecins le préconisent tous les deux ans et 9% tous les ans).
Quant au dépistage du cancer de la prostate, le rythme proposé est majoritairement annuel.

Cette enquête sera répétée en 2013 afin de mesurer l’évolution des opinions et des pratiques des médecins généralistes sur le dépistage des cancers et faire le point sur l’impact des actions conduites dans le cadre du Plan Cancer.
Cette action s’inscrit dans la mesure 6 du Plan cancer (action 6.3 : réaliser des enquêtes régulières sur les connaissances, les attitudes, le comportement, et la perception des cancers et des facteurs de risques, notamment un baromètre cancers).

Télécharger la synthèse des résultats de l'enquête barométrique "Médecins généralistes et dépistage des cancers"

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