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Personnes âgées : l'étude Sharelife confirme l'importance de la protection sociale

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 14/11/2011

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mais incite à la réformer en fonction du vieillissement.

La troisième vague de l’enquête européenne SHARE (Survey of Health, Ageing, and Retirement in Europe) sur la santé, le vieillissement et la retraite, a interrogé des seniors de 50 ans et plus, sur leur histoire de vie depuis l’enfance jusqu’à aujourd’hui. Les enseignements tirés des premiers résultats de SHARELIFE ont été résumés dans le bulletin de l’Irdes « Questions d’économie de la santé », n°168 de septembre 2011.

Les résultats de l’étude Share indiquent clairement que les politiques sociales peuvent interagir de façon positive : une politique de santé publique produira des effets positifs sur le niveau d’éducation, le statut socio-économique et les conditions de vie à un âge avancé. Inversement, les efforts en termes de conditions de travail et d’assurance chômage vont avoir un impact positif sur la santé des individus.

Sharelife confirme ainsi l’idée que l’état de santé dans l’enfance détermine le niveau d’éducation (les enfants en bonne santé sont plus diplômés) et le statut socio-économique (plus élevé).

Le développement de la gestion individuelle de l’épargne (ou « choix de portefeuille ») rend ainsi les personnes âgées de plus en plus responsables de leur sécurité financière après la retraite. Les montants concernés diffèrent d’un ménage à l’autre, mais tous ceux qui doivent gérer leur épargne ne sont pas égaux dans leur capacité à mener à bien l’exercice. La littérature économique (en particulier celle utilisant SHARE) a déjà montré que des différences dans les capacités cognitives des individus ont des effets sur leur capacité à gérer des produits financiers.

Les données de Sharelife confirment également l’effet sur la santé des conditions de travail sur le long terme. Ainsi les personnes ayant connu de mauvaises conditions de travail pendant une période relativement longue ont plus de risques de déclarer un mauvais état de santé lors de leur retraite et après.

Sharelife montre, aussi que les individus victimes de licenciement ou de restructuration d’entreprises au cours de leur vie apparaissent en moins bonne santé que les autres actifs dès l’âge de 50 ans. On observe des effets à la fois sur la santé perçue, la santé mentale (risques de dépression) et la santé physique (maladies chroniques, particulièrement.

En conclusion, les auteurs rendent hommage aux systèmes de protection sociale, mais estiment que le vieillissement de la population devrait conduire à modifier ses modalités d’intervention pour les rendre plus efficientes tout au long de la vie.

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