CFDT et Personnes âgées : la perte d'autonomie, une question cruciale
Les maisons de retraite sont trop chères
Entre septembre et novembre 2011, les militants de la CFDT Retraités ont interrogé plusieurs milliers de personnes sur les questions liées à la perte d’autonomie. 4 730 questionnaires ont permis de cerner la perception de la perte d’autonomie.
Profil des répondants
45 % sont des hommes et 55% sont des Femmes. Un tiers (35 %) a moins de 66 ans, un second tiers est âgé de 66 à 75 ans et un autre tiers (30 %) à 75 ans et plus. Neuf répondants sur 10 sont en retraite. 95 % vivent à leur domicile. Six sur dix en couple.
Près de sept retraités sur 10 vit en zone urbaine.
48 % des répondants adhérent à une organisation syndicale de salariés ou de retraités.
A l’inverse, 67 % ne sont pas adhérents à une association de retraités (club du 3e âge…)
Catégorie socioprofessionnelle d’origine :
Ouvriers /employés : 49 %
Techniciens agents de maîtrise : 19%
Cadres : 23 %
Divers : 5 %
Sans profession : 4 %.
Montant des ressources :
Moins de 1 200 € : 20 %
De 1 201 à 2 000 € : 35 %
Entre 2 001 et 3 000 € : 27 %
Plus de 3 000 € : 18 %.
La réalité du besoin d'aide à l'autonomie
Quatre personnes sur dix sont directement concernées par les besoins d'aides à l'autonomie (la "dépendance").
17 % pour eux-mêmes. Et 22 % pour un proche.
Où trouver l’information ?
39 % iraient d’abord chercher l’information auprès d’une association d’aide aux personnes âgées et 34 % auprès du médecin.
Seuls 21 % s’adresseraient à des CLICS (Centre local d’information et de coordination) ou auprès des services du conseil général (11 %).
Le domicile plébiscité
Même en cas de perte d’autonomie, les répondants plébiscitent à 78 % la solution du domicile. Le foyer logement et la maison de retraite médicalisée ne recueillent que 8 % des avis favorables, chacun.
Quels types d’aide ?
Interrogés sur le fait de savoir si « les services d’aide à domicile sont à proximité de chez vous ? » Les réponses sont partagées : 24 % « ne savent pas » et 23 % pensent qu’ils sont « trop éloignés ». A l’inverse 20 % estiment que cette proximité est « satisfaisante », et 32 % en « partie satisfaisante ».
Les efforts devraient être apportés en priorité :
- aux services d’aide ménagères : 55 %
- à l’adaptation du logement : 32 %
- à la qualité des soins infirmiers : 27 %.
La qualité des repas, la télé-alarme, les loisirs ou les transports apparaissent moins prioritaires (17 % chacun).
Maison de retraite : une solution… trop onéreuse
8 personnes interrogées sur dix « appréhendent d’entrer en maison de retraite ».
75 % estiment que « ça soulage la famille et les proches ».
64 % pensent que « ça permet de rompre l’isolement ».
Et 62 % estiment que « c’est une bonne solution si on est dépendant ».
76 % considèrent que « leur coût n’est pas supportable ».
Et 76 % estiment qu’il n’est pas « normal que la famille soit mise à contribution financièrement si nécessaire ».