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Accès aux soins : le Credoc se penche sur l'optique et la CMU

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 27/02/2012

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Des restes à charge peu fréquents mais relativement élevés

L’accès égalitaire aux soins est devenu une préoccupation des pouvoirs publics. Pour vérifier dans quelles conditions, certaines catégories de population sont amenées à différer leurs dépenses de santé, la CNAM-TS a confié au CRÉDOC une enquête auprès des bénéficiaires de la Couveture maladie universelle (CMU) ayant eu un reste à charge en optique afin de caractériser et hiérarchiser les circonstances et les motifs de ces restes à charge et d’envisager des évolutions du dispositif qui soient de nature à diminuer leur montant.

Les résultats de cette étude montrent que l’origine des restes à charge peut être recherchée du côté de la qualité de l’offre de montures et de la capacité des opticiens à conseiller les bénéficiaires, mais aussi des niveaux de remboursement et des prix pratiqués pour les offres correspondant aux attentes standard des bénéficiaires.

Environ un bénéficiaire de la CMU-C sur dix (12 %) réalise une dépensed’optique chaque année. Pour la majorité de ces bénéficiaires, le dispositif CMU-C joue bien son rôle puisque dans près de deux cas sur trois (62 %), ils sont entièrement remboursés. Cela étant, les 38 % restant sont confrontés à des restes à charge élevés : 165 € en moyenne par dépense d’optique. Or les bénéficiaires interrogés par le CRÉDOC, qui ont tous été confrontés à un reste à charge, jugent leur situation financière difficile, voire très difficile pour une grande majorité d’entre eux (69 %).

Pour y faire face, 6 sur 10 se débrouillent seuls. Cependant, pour une personne sur quatre, la dépense a nécessité une aide de l’entourage (16 %) ou a été reportée, le temps d’économiser la somme nécessaire (12 %). Ces constats montrent que les restes à charge peuvent être facteurs de difficultés pour les bénéficiaires qui y sont confrontés, voire pourraient conduire certains d’entre eux à renoncer à certains soins : ainsi, selon l’enquête annuelle du CRÉDOC « Conditions de vie et Aspirations des Français », 18 % des ménages disposant de moins de 900 € par mois s’imposaient des restrictions de soins en 2010, contre 5 % de ceux disposant de plus de 3 100 € par mois

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