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Un tiers des Français souffre de troubles du sommeil

Auteur Rédaction

Temps de lecture 3 min

Date de publication 19/03/2012

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Une étude de l’Institut de veille sanitaire (InVS)

Un Français sur trois déclare avoir des troubles du sommeil au moins trois nuits par semaine et un sur cinq est concerné par l'insomnie chronique, selon des données publiées jeudi 15 mars par l'Institut de veille sanitaire (InVS), à l'occasion de la Journée du sommeil vendredi 16.

L'InVS a mis en place en 2008 une étude épidémiologique visant à quantifier la fréquence et la gravité des troubles du sommeil en France. Cette étude s'appuie sur un questionnaire auquel 12.636 personnes âgées de plus de 16 ans ont répondu.

L'analyse des réponses montre qu'une personne sur trois (34%) déclare avoir des troubles du sommeil au moins trois nuits par semaine. Ces troubles concernent plus majoritairement les femmes que les hommes (39% des réponses contre 29%) et sont plus fréquents avec l'âge (44% des personnes de plus de 75 ans, 22% des 16-24 ans).

Pour plus de 80% des personnes concernées, ces troubles durent depuis plus de trois mois.

Chez les moins de 25 ans, les difficultés d'endormissement sont mises au premier plan des troubles, alors que les réveils nocturnes fréquents sont le symptôme le plus souvent déclaré par leurs aînés.

Une personne sur cinq déclare avoir des troubles du sommeil associés à de la fatigue ou à une somnolence diurne excessive.
Le syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAS), dû à des arrêts répétés de la respiration pendant le sommeil et responsable d'un sommeil de mauvaise qualité, est quant à lui "méconnu et sous-diagnostiqué", selon l'InVS.

Seul un tiers des personnes concernées par des insomnies chroniques associées à une somnolence diurne a consulté, et seulement 15% des personnes ayant des signes évocateurs de SAS déclarent avoir fait un enregistrement du sommeil. Le questionnaire sur lequel s'appuie l'étude de l'InVS avait été inséré dans l'Enquête santé et protection sociale de l'Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (Irdes).

Les résultats complets de cette étude seront publiés dans un Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) en novembre prochain.

Conseils pour bien dormir
- De petites siestes (pas plus de 20 minutes) et même des micro-siestes ou siestes "flash" de quelques minutes en début d'après-midi sont un excellent moyen de recouvrer sa vigilance.
- L'activité physique régulière améliore la qualité du sommeil lent profond, le plus récupérateur, ajoute le professeur Damien Léger. Une douche fraîche pour faire baisser la température du corps facilitera ainsi le sommeil.
- Se lever à heures régulières, se relaxer au calme au moins 30 minutes avant le sommeil en évitant, juste avant de se coucher, lumière vive et travail ou jeux sur écran, comme de faire l'obscurité dans une chambre aérée et pas trop chauffée (pas plus de 18 degrés environ) font partie des conseils.
Et, pas de téléphones mobiles sous l'oreiller qui couinent au moindre mél ou sms.
- Aux premiers signes (bâillement, paupières lourdes...), il est temps d'aller dormir. Sinon l'envie de dormir passe au bout d'une quinzaine de minutes et ne reviendra qu'au prochain cycle (toutes les 90 minutes).

Guide sommeil personne âgéeA lire aussi : Le Carnet n°4 "Sommeil, quand il prend de l’âge" de l'INSV
Environ 40% des personnes de plus de 75 ans se plaignent de leur sommeil et la somnolence excessive dans la journée peut concerner jusqu’à 30% des plus de 65 ans. Les pathologies du sommeil augmentent également et leurs effets délétères sur la santé sont désormais reconnus. Comment dort-on quand on a plus 20 ans, telle est la question à laquelle nos experts apportent des réponses claires dans ce carnet.

Télécharger le carnet "Sommeil, quand il prend de l’âge" en pdf

En savoir plus : www.institut-sommeil-vigilance.org

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