Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Sarkozy : une réforme de la dépendance pas avant 2013

Auteur Rédaction

Temps de lecture 3 min

Date de publication 19/03/2012

0 commentaires

Les professionnels réclament des précisions

Nicolas Sarkozy, qui avait mis entre parenthèses la réforme de la dépendance, a déclaré lundi 12 mars qu'il envisageait désormais d'en "poser les bases" en 2013 en cas de réélection à l'Elysée.

"Je n'ai pas voulu faire la réforme de la dépendance, ça voulait dire des prélèvements en plus et créer une nouvelle allocation", a affirmé le président-candidat sur TF1. "Je ne voulais pas le faire alors que la France n'avait pas résolu son problème de déficit (...) En 2013, quand le déficit sera ramené à 3% du PIB, à ce moment-là, nous pourrons poser les bases d'une réforme de la dépendance", a-t-il dit lors de l'émission "Parole de candidat".

Dans ce contexte de déficit, "je n'ai pas voulu faire la réforme de la dépendance, j'assume mes responsabilités", a-t-il insisté. Après l'annonce à la fin de l'été par le Premier ministre François Fillon du report à "début 2012" de la réforme de la dépendance, qui devrait être le dernier grand chantier du quinquennat, le gouvernement avait indiqué en janvier que la réforme ne serait pas engagée avant la présidentielle.

La réforme, promesse de campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, devait remettre à plat les aides existantes et impulser une vaste politique pour améliorer prévention et prise en charge de la dépendance. "J'ai pensé à un moment qu'on pouvait s'en sortir avec la dépendance en rendant l'assurance obligatoire et puis je me suis rendu compte qu'il n'y a aucun assureur qui était prêt à assumer", a indiqué le chef de l'Etat. "Donc la question de l'assurance privée pour faire face à cela, ce n'est pas possible", a-t-il dit.

"La deuxième question qu'il faudra régler, c'est la question des successions", selon M. Sarkozy. "Si la société prend en charge une personne âgée d'une famille, est-ce que la société ne doit pas se rembourser sur le patrimoine de la personne âgée lorsque celle-ci a disparu ?", a-t-il interrogé, renvoyant le débat à 2013.

Réactions
L'union nationale de l'aide , des soins et des services à domicile, UNA, estime que «
Même si notre secteur a déjà trop attendu cette réforme, et que « le plus tôt sera le mieux », le réseau veut privilégier la qualité plutôt que l’urgence car l’essentiel est d’obtenir, au final, une réforme structurante et globale". L’UNA a d’ailleurs élaboré et présenté ses propositions pour une prise en charge adaptée des personnes fragiles et du secteur de l’aide à domicile dans son programme présidentiel présenté en février dernier. Nous demandons aux candidats de tenir compte de nos propositions », a récemment déclaré Yves Vérollet, directeur général du réseau UNA. Pour l'UNA, une véritable réforme de la dépendance repose sur quatre axes essentiels :
- Une réponse universelle aux besoins d’accompagnement avec des solutions personnalisées
- Une restructuration complète du secteur avec une amélioration des dispositifs et de l’offre de services, et une coordination entre les différents acteurs du secteur
- Des dispositifs concrets sur les questions de prévention d’accompagnement des aidants
- Un mécanisme de financement basé avant tout sur la solidarité collective grâce à un élargissement de la cotisation CSG, le prélèvement le plus juste car il est proportionnel aux revenus de la personne et qu’il concerne la plupart des revenus.

L'association des directeurs au service des personnes âgées, AD-PA
constate que différents candidats (F. BAYROU, F. HOLLANDE, E. JOLY…) et désormais N. SARKOZY ont abordé cette question, mais elle attend que les différents compétiteurs aillent plus loin sur un sujet qui concerne plusieurs millions de français. L’AD-PA rappelle sa volonté qu’une véritable prestation soit créée et rappelle l’injustice qui consisterait à demander aux seuls héritiers de personnes ayant bénéficié de cette prestation un prélèvement sur succession. L’AD-PA préfère un prélèvement sur l’ensemble des successions basé sur le niveau du patrimoine transmis et non les raisons du décès de la personne.

Partager cet article

Sur le même sujet