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Bayrou, Hollande et Joly au chevet de l'aide à l'autonomie - leurs réponses au collectif Une société pour tous les âges

Auteur Rédaction

Temps de lecture 4 min

Date de publication 10/04/2012

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L’autonomie : des enjeux qui dérangent

Le collectif "Une société pour tous les âges" a interpellé cinq candidats déclarés (fin février) à l'élection présidentielle. Quatre candidats ont répondu : Eva Joly et François Bayrou et François Hollande, Nicolas Sarkozy. Analyses et commentaires des membres du Collectif ce 5 avril 2012 en conférence de presse à Paris (FNAR). La réforme de la gouvernance de notre système fragmenté est au coeur des réflexions du collectif.

L'autonomie et le vieillissement dérangent
Les pistes envisagées par les différents candidats ne sont pas à la mesure des enjeux, analyse Romain Gizolme pour l'AD-PA et la FNADEPA.
Nous sommes encore loin d'une véritable "Prestation autonomie", dont la gouvernance serait clarifié du niveau national au local, permettant d'augmenter le nombre des professionnels auprès des personnes âgées tant dans les services à domicile qu’en établissement et de revisiter les "restes à charge" des personnes concernées et de leurs proches.

Handicapé et citoyen ?
Les annonces sont encore loin d'un projet politique au sens global du terme explique Bernard Ennuyer. Les fédérations des personnes handicapées pointent le manque de réponses des candidats sur la citoyenneté de tout à chacun, quel que soit son handicap, son âge.

Les enjeux financiers sont avant tout politiques
Il y a urgence pour "amorcer au moins un milliard de dépenses afin de colmater les hémorragies". Il en faudra au moins un autre pour investir et améliorer le système.
Bernard Ennuyer rappelle qu’investir « 1 » dans les dépenses de santé permet d’en récupérer « 2 » dans les 10 ans qui viennent (hospitalisations indues…)
Les différents rapports confirmés par madame Joly parlent d'un besoin de 5 à 8 milliard, soit ¼ et ½ point de PIB (Produit intérieur brut).
M.Bayrou veut créer une nouvelle branche de protection sociale et parle pour son financement de journée(s) de solidarité.
M.Hollande veut introduire le vieillissement dans les différentes politiques publiques (habitat, ville...). Il annonce le déploiement de "maisons de l'autonomie" et doubler le plafond de l'APA pour les personnes les plus fragilisés. Le financement de ces mesures est contesté par la majorité actuelle.
Le candidat socialiste table sur un ajustement de la CSG.
Pour débloquer rapidement un milliard d'euros, Sylvain Denis, président de la FNAR, estime que les retraités étaient prêts à accepter l’alignement, sur 3 ans, de la CSG des retraités avec celle des actifs.
L’adaptation de l’habitat est pour F.Hollande une priorité . Or selon Bernard Ennuyer, c’est plutôt le manque d’aides qui pose question aujourd'hui. Il rappelle la situation critique de nombre de services d’aides à domicile prestataires aujourd’hui.


En images les points de vues de Romain Gizolme Ad-PA et Fnadepa, Bernard Ennuyer Sociologue et Sylvain Denis, FNAR.



Le "libre choix " de rester chez soi est prôné par de nombreux candidats (cf. "Le mensuel des maisons de retraite d'avril" qui a obtenu les réponses de six candidats).
Mais de quel choix parle-ton ?


Voir les analyses d'Annie de Vivie


Concernant la situation parfois piégée des aidants familiaux,
le point de vue de Bernard Ennuyer et Annie de Vivie




Finances, discrimination : quelle priorité ?.
La France reste le seul pays d’Europe qui maintient la barrière de l’âge : vieux « dépendants » d’un côté, personnes handicapées, malades de l’autre.
L'aide à l'autonomie est une urgence mais une parmi d'autre, pointe les membres du collectif.
A court terme il s'agit d'éviter déviter de licencier dans les services à domicile (pour maintenir l'aide quotidienne aux plus fragiles), diminuer le reste à charge (pour financer les services à domicile ou les établissements d'accueil) et aider les départements qui révisent les APA à la baisse.
Les candidats repoussent l’échéance d’une politique d’accompagnement du vieillissement.
C’est dommage parce que gouverner c’est prévoir : les effets du vieillissement des personnes nées pendant le babyboum vont se vivre dès le prochain quiquennat.
Tout en sachant que « ce n’est pas le vieillissement qui est responsable de l’augmentation des dépenses de santé » rappelle Sylvain Denis. Seul 5% de cette augmentation sont liés au vieillissement. L’augmentation des dépenses est liée à l’augmentation des techniques, des coûts des traitements… La dernière année de la vie coute le même prix à 40 ans qu’à 90 ans.

Voir les points de vue de Bernard ennuyer, Jean-Claude Henrard, et Sylvain Denis.



La gouvernance du système
Leit motiv du collectif "une société pour tous les âges" : "A besoin identique : des réponses de même niveau sont à obtenir".
L’ouverture du droit, l’éligibilité à une prestation, peut être identifiée au niveau départemental voire régional (Seule Eva Joly interroge la place des départements).
L’évaluation très complète (selon la complexité des situations) se définit et se met en œuvre au niveau local.
La question reste "A partir de quand socialise-t-on l’aide ?"

Analyses en images de Jean-Claude Henrard sur la gouvernance du système

A lire aussi : ( documents pdf)
- Le collectif a écrit aux candidats Bayrou, Hollande, Joly, Mélenchon et Sarkozy.
- Les réponses de Madame Joly et messieurs Bayrou et Hollande et Sarkozy
- Analyses du collectif : l’autonomie, des enjeux qui dérangent

- Tribune de messieurs Hessel, Aubrac, Alphandéry et Dinet
- Le dossier les candidats et la perte d'autonomie du Mensuel des maisons de retraite

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