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Personnes âgées : quels médicaments prennent les centenaires ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 29/04/2012

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Diuretiques de l’anse, anti thrombotiques…

Les centenaires sont parfois considérés comme des sujets ayant échappé aux accidents de la vie ou aux grandes pathologies, faisant d’eux des personnes plutôt en bonne santé. Or, nombreux sont ceux qui sont touchés par la maladie, mais plus tardivement que la moyenne de la population.
Les traitements médicamenteux au grand âge étant plus délicats à mettre en œuvre que chez l’adulte plus jeune, des gériatres suédois se sont fondés sur les registres nationaux pour analyser les prises de médicaments des personnes de plus de 80 ans vivant à domicile ou en institution.
Ce registre contient les prescriptions de 9 millions de sujets.
Les données, sur 3 mois de prescription et concernant 1 672 centenaires (moyenne 101 ans), soit 94% des centenaires suédois, ont été comparées à celles de 76 584 nonagénaires et celles de 383 878 octogénaires. La proportion de femmes augmentait avec l’âge, soit 62% chez les octogénaires, 72% chez les nonagénaires et 84% chez les centenaires.
En moyenne, les centenaires prenaient 5,1 médicaments/j, les nonagénaires en prenaient 5,7 et les octogénaires 5,3. La classe de médicaments la plus utilisée chez les centenaires était les diurétiques de l’anse -pour inhiber la réabsorption du sodium et de l'eau au niveau de la partie ascendante de l'anse de Henle -, alors que les anti-thrombotiques, les bêtabloquants et les IEC étaient moins souvent prescrits que chez les personnes plus jeunes.
Les analgésiques mineurs et les opiacés étaient 2 fois plus souvent prescrits chez les centenaires que chez les octogénaires. De même, les centenaires consommaient plus d’hypnotiques, d’anxiolytiques et de laxatifs mais moins d’antidépresseurs. Globalement, la prise quotidienne de médicaments est peu différente entre les octogénaires et les centenaires.
Le nombre plus élevé d’analgésiques, d’hypnotiques et d’anxiolytiques pourrait être le reflet de douleurs plus fréquentes et de problèmes psychiques en fin de vie. Par ailleurs, les centenaires semblent moins bénéficier des traitements cardiovasculaires actuellement préconisés, sans que les auteurs puissent en donner la raison précise.
Publié en Avril 2012
Auteur : T. Cudennec - Hôpital Ambroise Paré, Boulogne-Billancourt

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