Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Mise en évidence d'un nouveau biomarqueur dans la maladie d'Alzheimer

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 21/05/2012

0 commentaires

Une découverte de l’hôpital Lariboisière

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui induit des troubles de la mémoire et cognitifs. La formation de plaques amyloïdes, les enchevêtrements neurofibrillaires, la perte neuronale et l’inflammation cérébrale en sont les caractéristiques majeures. La cause des dégradations des neurones n’est pas connue mais constitue une cible importante pour de nouveaux traitements.

Une équipe de l’hôpital Lariboisière dirigée par le Pr Jacques Hugon (AP-HP, université Paris Diderot, Inserm unité 839) a mis en évidence la présence d’une « enzyme tueuse », la protéine kinase R, dans le cerveau et en circulation le liquide céphalo-rachidien des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Ces travaux ont fait l’objet d’un dépôt de brevet par l’AP-HP et d’une publication dans la revue Biological Psychiatry *.

Lorsqu’elle est activée par la phosphorylation, la PKR entraîne la mort cellulaire par apoptose, peut déclencher le processus d’inflammation et altère la constitution de la mémoire. L’équipe du Pr Jacques Hugon a montré que le niveau de la protéine kinase R activée était 3 fois plus élevé dans le liquide céphalo-rachidien des patients atteints de la maladie d’Alzheimer que chez les patients non atteints. Le taux de PKR était également élevé dans le liquide céphalo-rachidien d’un groupe de patient souffrant de troubles cognitifs légers, phase précoce de la maladie d’Alzheimer. Par ailleurs, les taux de PKR activée ont été corrélés avec les taux de protéine tau hyperphosphorylée, un biomarqueur du liquide céphalo-rachidien existant de la maladie d’Alzheimer.

Cette étude révèle donc que la PKR pourrait être un puissant et précoce médiateur des déficits de mémoire et de la destruction des neurones, un acteur du processus inflammatoire et un possible nouveau biomarqueur de la maladie d’Alzheimer dans le liquide céphalo-rachidien. La PKR représente une nouvelle cible thérapeutique pour ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer et pour réduire la dégradation des fonctions cognitives des patients atteints de cette maladie.

« La kinase PKR est impliquée dans plusieurs processus dégénératifs observés dans le cerveau des patients atteints de maladie d’Alzheimer, ex plique le Pr Jacques Hugon. De nouvelles recherches sont en cours pour diminuer son activité grâce à des inhibiteurs spécifiques de cette kinase, qui pourraient représenter un moyen puissant pour freiner l’évolution des troubles de la mémoire des patients atteints ».

Partager cet article

Sur le même sujet