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Belgique : quel bilan pour la loi euthanasie ? (suite). Regards opposés

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 29/05/2012

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Interrogée par le journal "La libre", Jacqueline Herremans, Présidente de l’association belge ADMD pose un regard positif sur l’application du texte légalisant l’euthanasie en Belgique. De son côté, Etienne MONTER, Doyen de la Faculté de droit de Namur constate la difficulté d’un contrôle a posteriori.

Des médecins qui au départ n’étaient pas très en faveur de la loi ont totalement changé leur comportement au cours du temps signale Jacqueline Herreman qui dit constater que "Aujourd’hui les malades sont prêts à se battre plus longtemps parce qu’ils ont une perspective concrète de pouvoir prendre cette porte de sortie si un jour il n’est plus possible de vivre. Quand je vois la sérénité des patients, c’est magnifique parce que cela permet de faire des adieux, d’entamer avec la famille un travail de deuil avant le départ. C’est exceptionnel de voir qu’une législation autorise cela."
Les Flamands ont pris la loi « à bras-le-corps » indique la Présidente belge de l’ADMD et du côté francophone, "on a constaté une plus grande tendance à rester dans les pratiques anciennes, « continuer à traiter le cancer en donnant plus de doses de morphine".

Le doyen de la faculté de droit de Namur déplore pour sa part que les conditions d’application de la loi soient appliquées « avec une grande souplesse ». Alors qu’il avait été dit qu’on ne pratiquerait pas l’euthanasie dans des cas de souffrance purement psychique indique-t-il, il s’avère maintenant que « la commission de contrôle avalise ces cas». D’autre part une des conditions de la loi, poursuit Etienne Monter, est qu’ « une personne doit faire état d’une souffrance insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d’une pathologie grave. Or, on constate que la commission admet toute une série de cas où il n’y a pas cette pathologie grave. »

Le fait de lever l’interdit de donner la mort fondement de l’état de droit est pour le doyen de la faculté de Namur "quelque chose de très discutable". « Je dis que l’euthanasie n’est pas le droit de disposer de soi, mais le fait de confier au corps médical le pouvoir de donner la mort à l’autre, et c’est là qu’on voit que l’euthanasie engage le corps médical et la médecine. L’euthanasie affecte les fondements de l’Etat de droit. ».
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Sur le sujet retrouver notre article "Euthanasie, 10 ans de pratique en Belgique : le bilan du collectif Plus digne la vie"

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