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Quelle aide aux aidants dans les différents pays de l'Union européenne ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 04/06/2012

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Une étude comparative de l’Irdes (Institut de recherche et de documentation en économie de la santé)

Les aidants familiaux occupent dans tous les pays de l’Union européenne une place prépondérante. Leur présence constitue un enjeu majeur notamment pour les finances publiques. La mise en place d’une politique d’aide aux aidants en Europe est donc considérée comme une des composantes essentielles de la politique de prise en charge des personnes âgées dépendantes. C’est dans cette perspective que l’Irdes a cherché à savoir comment ces politiques se mettaient en place dans les différents pays de l’Union.

Les premiers résultats montrent qu’à l’exception des pays scandinaves et des Pays-Bas, il n’y a pas de véritable politique d’aide aux aidants répondant aux besoins et attentes des aidants tout en s’insérant dans la politique globale d’aide aux personnes âgées en perte d’autonomie.

L’aide informelle est partout prépondérante

Dans les pays méditerranéens ou de l’Est de l’Europe, où l’aide professionnelle est très limitée, les aidants informels réalisent la majorité des soins personnels et de l’ensemble des aides instrumentales à la vie quotidienne. En revanche, dans les pays scandinaves et aux Pays-Bas, où l’aide professionnelle est abondante, les aidants informels se concentrent sur les taches domestiques les plus simples et le maintien de la participation sociale de leurs aînés en laissant aux professionnels les tâches les plus lourdes.

En Suède, la politique d’aide aux aidants se caractérise par un recours aisé à l’aide professionnelle, avec un usage régulé du marché, et par une démarche intersectorielle visant à concilier aide et travail.

Aux Pays-Bas, la politique d’aide aux aidants, fondée sur les mêmes principes (de base) qu’en Suède, diffère par l’appel à la concurrence et au libre choix des personnes âgées, grâce aux prestations monétaires.

En Italie, les décideurs politiques ont mis en place une politique d’aide aux aidants reposant sur l’emploi d’une main-d’œuvre féminine immigrée se substituant à la fois à l’aide professionnelle insuffisante et à l’aide informelle classique.

En Angleterre, la politique d’aide aux aidants, influencée par les associations d’aidants, s’est construite dans le but de pallier le fort déficit en services professionnels.

En Allemagne, la politique d’aide aux aidants a évolué depuis 2008 du fait de l’augmentation du taux d’emploi des femmes, auparavant très impliquées dans l’aide.

En France, une politique d’aide aux aidants se cherche et demeure limitée à des mesures de support mobilisant le secteur médico-social sans véritable attention au problème de la conciliation entre travail et aide. La politique d’aide aux aidants centrée sur les aidants Alzheimer est promue cause nationale depuis dix ans et sous-tendue par un discours compassionnel. Ces orientations tendent à détourner la réflexion sur les autres dimensions de l’aide (le logement) et sur les autres publics concernés par une politique globale d’aide aux aidants.

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