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Les personnes âgées freinent la consommation de médicaments génériques

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 11/06/2012

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Une moindre confiance dans la copie ?

Patients âgés, appel à la prudence de l'Académie de médecine, réserves de certains médecins : plusieurs facteurs semblent expliquer la baisse de consommation de médicaments génériques en France constatée par l'Assurance Maladie qui espère inverser la tendance.

Le taux de substitution des médicaments originaux (princeps) par des génériques a stagné autour de 72% au mois d'avril après avoir atteint 79% en 2010, selon les données de la Cnam (Caisse nationale d'assurance maladie). En 2011, les fabricants de génériques ont vendu 614 millions de boîtes de génériques, un chiffre en baisse pour la première fois (-3%).

La France est donc loin de rattraper son retard sur ses voisins européens : le taux de pénétration des génériques était de 23,86% fin 2011 (contre 24,39% fin 2010) contre autour de 60% en Allemagne, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, au Danemark, en Roumanie, en Bulgarie, ou en Pologne, selon des données du Gemme (association de fabricants de génériques).

"Il y a une propension des médecins français à utiliser davantage de produits brevetés, par rapport à leurs confrères européens : quand une molécule est +génériquée+, son taux de progression s'arrête et sa part sur le marché diminue", affirme-t-elle. Ces industriels dénoncent la progression des ordonnances portant la mention "NS" (Non substituable) inscrite par les médecins, qui empêche le pharmacien de remplacer le princeps par le médicament générique associé, comme il en a la possibilité depuis 1999.

Mais selon une étude de la Cnam, sur 12.000 ordonnances examinées, seules 4,2% portent cette mention, avec cependant de fortes disparités régionales. Les personnes âgées sont les premières à résister à l’utlisation d’un générique qui bouleverse leurs habitudes. Elles ne reconnaissent pas la boite, sa couleur et encore moins son nom qui a changé.

L'Académie de médecine a elle aussi alerté médecins et pharmaciens sur des risques éventuels de médicaments qui n’étaient pas « la copie conforme » de l’original, dans un rapport qui avait alimenté la controverse en février. Toutefois, la Cnam, qui a économisé 1,4 milliard d'euros en 2011 grâce aux génériques, entend bien enrayer cette baisse, et a commencé de rémunerer les médecins généralistes en fonction de la part de génériques délivrés.

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