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Maltraitance : le continent noir du domicile

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 18/06/2012

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3977 : 106 000 appels

A l’occasion de la 7ème Journée mondiale de lutte contre les maltraitances des âgés, vendredi 15 juin 2012, un colloque a eu lieu au ministère des affaires sociales, jeudi 14 juin, qui a permis de faire le point sur les outils de lutte contre la maltraitance.

A l'occasion de la journée mondiale contre la maltraitance, un colloque "Vulnérabilités et citoyenneté" a eu lieu jeudi 14 juin à Paris au ministère des affaires sociales à Paris. Philippe Didier Courbin, chef de service à la direction générale de la cohésion sociale, a rappelé que la "maltraitance était un sujet difficile à repérer et à quantifier". Il a rappelé que depuis 2007, il existait à la disposition des Ehpad un outil d'autoévaluation de la bientraitance en Ehpad. Les axes de l'action gouvernementale se divisaient en deux:

- améliorer la detection, signalement et traitement

- prévenir et repérer pour accompagner les professionnels

Affiche du 3977L'action des Agences régionales de santé (ARS) au plan local et le 3977 au plan national ont généré en 2011, 571 inspections dont plus des deux tiers avaient eu lieu en Ehpad. Didier Courbin a annoncé que l'effort du gouvernement allait porter maintenant sur les établissements accueillant les personnes handicapées.

Le Dr Bernard Duportet, président de l'association Habeo, qui gère le 3977 a donné quelques chiffres. Entre 2007 et 2012, le 3977 a reçu quelques 106 348 appels qui ont permis l'ouverture de 21 935 dossiers. 80% des appels concernent la maltraitance à domicile.

"Qui est légitime pour agir" a demandé Mr Duportet ? "On s'interroge toujours" a-t-il répondu. "La non coordination des systèmes d'information empêche d'avoir une vue globale. La maltraitance à domicile est le grand absent du système. Il faudrait un système d'évaluation commun au grand public et aux institutions. Un programme national de formation est également nécessaire" a-t-il conclu.

Le Pr Robert Moulias, président d'Alma, association spécialisée dans la lutte contre la maltraitance, a expliqué que l'action de son organisation passait par "une écoute et des conseils ainsi que par une action avec les conseils générauxe". Le grand obstacle à une action efficace est "le silence de la victime mais aussi du témoin". Il a conclu en expliquant que l'action d'Alma s'étendait désormais au niveau européen.

Jean-François Serres, secrétaire générale des Petits frères des pauvres, a expliqué que l'association avait mis en place une action interne contre la maltraitance pour sensibiliser les bénévoles. Il a rappelé que les situations de maltraitance naissent de "l'isolement social et de la difficulté de demander de l'aide à un proche".

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