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L'Académie de médecine préconise d'augmenter les apports en vitamine D

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 25/06/2012

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Une bonne manière de lutter contre l’ostéoporose chez les seniors

Près de 80% de la population française est déficiente ou carencée en vitamine D, a souligné mercredi l'Académie de Médecine en présentant une série de recommandations visant à augmenter les apports.

Il n'y pas assez de vitamine D dans l'alimentation, il faudrait manger 400 g de saumon par jour pour avoir ses apports en vitamine D, relève le professeur Bernard Salle, néonatologue et membre de l'Académie nationale de Médecine.

En dehors des poissons gras, l'exposition au soleil est la principale source en vitamine D. Mais à Paris par exemple, il n'y a pas de soleil 6 à 7 mois par ans. Et un mois de vacances ne suffit pas ajoute le Pr Salle, d'autant que la population est invitée à se protéger du soleil, et notamment des rayons UVB, par des crèmes solaires pour éviter le mélanome.

Même si des discussions subsistent sur le seuil acceptable, l'Académie considère qu'un taux de vitamine D mesuré par le test sanguin 25OHD doit être au moins égal à 30 nanogramme/millilitre (ng/ml ou 75 nmol/L), ce qui ne concerne aujourd'hui en France que 20% de la population.

Une grande majorité (60%) des Français sont modérément carencés, avec des taux s'élevant entre 30 et 10 ng/ml, le seuil de la déficience étant fixé à 20 ng/ml (50 nmol/L), tandis que 10% à 20% de la population est considérée comme sérieusement carencée avec un taux inférieur à 10 ng/ml (25 nmol/L).

La vitamine D, qui joue un rôle majeur dans la minéralisation osseuse en stimulant l'absorption intestinale du calcium et sa fixation dans l'os, est principalement produite par le corps sous l'action des rayons ultraviolets UVB sur la peau.

Un déficit entraine un rachitisme chez l'enfant et l'adolescent et une décalcification osseuse (ostéomalacie) chez l'adulte. Elle contribue également à l'ostéoporose chez la femme ménopausée et le sujet âgé.

Elle pourrait également avoir d'autres effets, notamment dans la prévention de certaines maladies infectieuses ou auto-immunes ainsi que dans le diabète de type 1, mais des études sont encore nécessaires pour conforter ces effets, relève l'Académie.

Les recommandations officielles des agences de santé disent qu'il faut donner 200 à 400 unités internationales UI/jour, ajoute le Pr Salle, mais l'Académie estime pour sa part que c'est insuffisant et qu'il faut augmenter les apports en vitamine D de 800 UI/jour à 1.000 UI/jour pour les catégories à risques (personnes âgées, femmes enceintes, adolescents et prématurés).

Parmi les autres recommandations, l'Académie préconise une harmonisation des méthodes de dosage et une supplémentation par voie orale uniquement afin de ne pas inciter les sujets concernés à prolonger leur exposition solaire ou à recourir à des cabines de bronzage.

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