Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Dépression et perturbations du sommeil : une association inéluctable ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 25/06/2012

0 commentaires

Une étude américaine menée sous plusieurs angles

La dépression est une maladie psychiatrique qui touche 2 fois plus les femmes que les hommes. Elle n’épargne pas les seniors, avec une prévalence estimée à 15%. Les troubles du sommeil, comme l’insomnie, sont fréquents également dans cette tranche d’âge. Si les relations éventuelles entre ces 2 pathologies ont déjà été abordées, les études mesurant objectivement le sommeil, notamment chez les femmes âgées, font défaut.

Une étude américaine (Study of Osteoporotic Fractures) menée sur 3 045 femmes, âgées de 70 ans et plus a permis de compléter les données existantes. Les symptômes dépressifs ont été évalués grâce à un outil en quinze items nommé Geriatric Depression Scale. Des questionnaires sur la qualité de leur sommeil ont également permis une évaluation subjective, et des mesures objectives ont été aussi réalisées à l’aide d’actimètres de poignet.

Parmi les participantes, 23,6% présentaient quelques symptômes dépressifs et 11,9% étaient diagnostiquées comme franchement dépressives. Les plus atteintes étaient généralement les plus âgées, les fumeuses et les obèses, qui présentaient aussi des troubles cognitifs et un niveau d’instruction moindre. Elles rapportaient davantage de problèmes de santé ou de difficultés dans les activités de la vie quotidienne, et prenaient plus fréquemment des antidépresseurs, des benzodiazépines et/ou des somnifères.

L’analyse a également mis en évidence une association graduelle avec une mauvaise qualité subjective du sommeil le risque étant multiplié par 1,82, chez les femmes qui n’avaient que quelques symptômes dépressifs et par 2,84 chez celles qui étaient clairement dépressives. Le risque de somnolence subjective était multiplié par 1,97 et 1,70 au sein de ces 2 groupes.

Les mesures objectives prises à l’aide d’un actimètre, ont conforté ces résultats.

En conclusion, l’étude démontre que les symptômes dépressifs les plus sévères chez les femmes seniors sont bien associés à des perturbations subjectives, mais également objectives, du sommeil qui est plus fragmenté, avec davantage de siestes en journée.

Publié en Mai 2012
Auteur : C. Gauriau - Successful Aging, Boulogne-Billancourt
Références : Maglione JE et al. J Am Geriatr Soc. 2012;60:635-643.

Partager cet article

Sur le même sujet