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Tuer d'aimer : 5 ans avec sursis pour avoir tué sa femme souffrant de la maladie d'Alzheimer depuis plus de dix ans

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 25/06/2012

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Gabriel Armandou, 79 ans, jugé pour avoir frappé à mort, le 13 septembre 2008, Paulette, sa compagne depuis 48 ans et qui se trouvait à un stade sévère de la maladie d’Alzheimer a été condamné à cinq ans de prison avec sursis ce 20 juin, par la cour d'assises du Val-de-Marne. Il encourait vingt ans de réclusion.
Un fait divers qui met en lumière l'épuisement et la détresse des proches de personnes touchées par cette maladie.

"Je suis à bout, l'envie de me suicider m'obsède", écrivait Gabriel Armandou
dès 2003, dans des cahiers lus à l'audience. Aimant profondément sa femme, il lui avait promis de l’aider jusqu’à la fin.

Par choix ou nécessité huit personnes sur dix atteintes de la la maladie d’Alzheimer vivent chez elles, aidées par des professionnels mais aussi très souvent par leurs proches, enfants ou conjoint et parfois uniquement par ceux-ci.

Un proche consacre en moyenne à la personne malade six heures trente par jour, selon l'association France Alzheimer, qui évalue à plus de 1.000 euros par mois le coût de la prise en charge pour les familles, une fois les aides déduites.


"Plus de la moitié des aidants familiaux vivent une détresse psychologique, ils présentent trois fois plus de dépression", signale Marie-Pierre Pancrazi, gériatre et psychiatre. "On supporte jusqu'au jour où on pète les plombs", indique pour sa part Joëlle Le Gall, présidente de la Fnapaef (Fédération nationale des associations de personnes âgées et de leurs familles), qui déplore que ces « aidants » qui accompagnent une personne malade soient eux-mêmes "mal accompagnés".

Pourtant aides matérielles, soutiens psychologiques, centres ressources existent mais restent mal connus et un grand nombre d’aidants meurent avant la personne aidée. Souvent ces aidants familiaux ne savent pas que des aides existent, certains ne souhaitent pas y recourir.

Dans son livre « Prendre soin de nos aînés, c’est déjà prendre soin de nous » , Pascal Champvert, montre comment « rester à domicile peut tuer »

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