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Bien vieillir (prendre soin de soi)

Personnes âgées : Cannes lance puis retire un questionnaire sur la sexualité

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 02/07/2012

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Quelques questions parfois crues ont choqué certains cannois

Jugé trop intime, un questionnaire sur la sexualité des seniors a été retiré de la circulation par la municipalité de Cannes.

L'initiative était pourtant intéressante. Diffusé par le Centre communal d'action social (CCAS) de Cannes dans trois foyers de retraités, ainsi qu'à des particuliers, le questionnaire avait été mis au point par l'association de prévention Sida Info Service (SIS).

"On a remarqué qu'au niveau national, 4,7% des découvertes de séropositivité concernaient les plus de 60 ans, alors que ce chiffre est de 7% en région Provence Alpes-Côte d'Azur", explique à l'AFP le délégué départemental de SIS pour les Alpes-Maritimes, Stéphane Grondin. La région Paca est en outre la deuxième de France en ce qui concerne les contaminations.

Fort de ce constat, l'association de prévention a décidé de s'intéresser "à la vie affective et sexuelle des seniors" et de lancer un questionnaire "à titre expérimental" dans la seule ville de Cannes. La participation était évidemment anonyme et facultative.

Parmi les questions posées: "Avez-vous des rapports sexuels: fréquemment, rarement, jamais?", "Vous définissez-vous comme hétérosexuel, homosexuel, bisexuel?" ou encore "Vous arrive-t-il d'avoir recours à des caresses intimes?"

160 seniors ont accepté de répondre au questionnaire, mais "deux ou trois personnes" selon la mairie, ont adressé des courriers où elles se disaient "choquées". Ayant eu vent de ces réactions, le maire UMP de Cannes, Bernard Brochand, a préféré stopper l'expérience. Le questionnaire ne sera donc pas plus largement diffusé auprès des retraités de la commune. Une décision qu'a vivement regrettée le CCAS.

"C'est dommage, car c'est un projet sur lequel on travaille depuis un an", réagissait mardi Stéphane Grondin chez SIS 06, mais "l'important dans tout ce barouf, c'est qu'on en parle". Et puis, poursuivait-il, "ces réactions montrent qu'il y a un travail à faire. C'est vrai qu'il y a d'autres sujets importants chez les seniors comme la dépendance et la maladie d'Alzheimer, mais on voulait mettre au jour ce tabou."

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