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La doyenne des Français a soufflé samedi ses 112 bougies

Auteur Rédaction

Temps de lecture 3 min

Date de publication 14/07/2012

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Une vie bien remplie et entourée

"Allez mémé, souffle!", crie Bastian, 11 ans, arrière-arrière-petit-fils de Paule Bronzini, la doyenne connue des Français qui fêtait samedi ses 112 ans dans sa maison de retraite de Robion (Vaucluse), entourée de sa famille, des cigales et de nombreux médias.
Lunettes de soleil à strass, robe fleurie et gilet bleu lavande, cette Marseillaise née le 7 juillet 1900 n'a pas failli à la tradition.

Installée dans son fauteuil-roulant, elle a soufflé les bougies disposées sur son gâteau préféré, un millefeuille à la vanille, sous la tonnelle de "La Bastide du Lubéron", la maison de retraite où elle vit depuis octobre 1995. Mais sceptique face à la pâtisserie, la centenaire confie: "je préférerais des sardines", provoquant l'hilarité générale.

Pour l'occasion, Mme Bronzini était entourée de trois de ses cinq enfants et d'une partie de ses 12 petits-enfants, de ses 28 arrière-petits-enfants et de ses 16 arrière-arrière-petits-enfants. Consciente de son nouveau statut, elle en joue: "la doyenne voudrait porter cette robe aujourd'hui ou manger ceci", dit-elle, "presque des caprices de star", rapporte en souriant Hélène Félix, la directrice de l'établissement qui accueille 92 pensionnaires dont trois centenaires.

Ses recettes de longévité ?

"Elle dit avoir tout essayé sans en abuser", ajoute la directrice, qui décrit une femme sans problème de santé en dehors de "douleurs aux articulations qui ont 112 ans". Seul secret, "avoir une vie bien remplie et être entourée", même si Paule répète, selon sa plus jeune fille Madeleine, 76 ans, que "le bon Dieu l'a juste oubliée".

Ce qui l'a le plus marquée dans ce siècle, c'est la Première Guerre mondiale: "elle avait 17 ans quand elle s'est mariée et son mari est parti se battre, c'était dur, il est revenu parce qu'elle accouchait de sa première fille Reine (aujourd'hui en maison de retraite à Marseille, ndlr) en août 1918 et n'est pas reparti alors que tous les hommes de son régiment sont morts", raconte sa fille. Interrogée sur le sujet, la centenaire répond que "c'était trop important pour qu'on ne s'en souvienne pas. Quatre ans, ça a été long et dur".

"Coquette", Mme Bronzini "a toute sa tête" même si elle ne lit plus, n'a pu aller voter cette année et ne regarde plus la télévision, ajoute la directrice. "Jusqu'à 105 ans, ça a été super mais maintenant elle n'entend et ne voit plus bien, c'est parfois dur et triste", confie Madeleine. Pour Barthélémy, son fils aîné, bientôt 92 ans, "jusqu'à 110 ans, c'était une joie. Aujourd'hui, la joie est mêlée de souffrance de la voir diminuée". Il décrit une maman généreuse qui formait avec son père "un couple complémentaire, solide, comme on n'en fait plus". Aujourd'hui, il la voit "comme le trait d'union" entre les membres de la famille.
Le quotidien de la Marseillaise, qui a été la mère au foyer de deux filles et trois fils, dont l'un est décédé à cinq ans d'une intoxication alimentaire, est rythmé par la visite de Barthélémy et Madeleine, chez qui elle a vécu après la mort de son mari en 1965 et qui vient la voir presque tous les jours.
Elle passe ses matinées au calme dans sa chambre avant de déjeuner, parfois avec son fils. Puis, réflexe de Provençale, la sieste est de rigueur. Elle passe ensuite l'après-midi avec sa fille et savoure un goûter vers 15H30-16H avant de se reposer tranquillement jusqu'au dîner et au coucher.
"Depuis ses 80 ans, on ne fête son anniversaire que tous les cinq ans. Cette année c'est exceptionnel, mais le vrai rendez-vous c'est pour les 115 ans en 2015. Comme ça, elle vieillit moins vite", précise Madeleine.

Le doyen national du bac 2012, "déçu" après avoir échoué à l'examen
René Buffière, 87 ans et doyen national du baccalauréat 2012, a déclaré vendredi soir dans sa maison de retraite de Bassillac (Dordogne) "être un peu déçu" de ne pas avoir été reçu à l'examen. Il a affirmé que le fait d'avoir disposé d'"un tiers de temps de plus que les autres" n'a pas été "suffisant" et qu'"il a perdu beaucoup de temps à lire" l'énoncé des questions.
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