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Comprendre les fragilités

Alzheimer : un traitement immunitaire ouvre des pistes positives

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 22/07/2012

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A confirmer compte tenu du caractère expérimental de l’essai clinique

Cette semaine, lors de la conférence de l'Association internationale contre la maladie d'Alzheimer qui se tient à Vancouver, au Canada, des chercheurs ont montré, certes sur un petit nombre de cas, qu'un traitement basé sur l'immunothérapie pourrait freiner la progression de la maladie d'Alzheimer.
Cette thérapeutique à base d'anticorps a ralenti le déclin mental des participants pendant trois ans, alors qu'une dégradation est observée en général dès six mois après la déclaration de la maladie. Les chercheurs restent prudents et souhaitent tester la technique sur un large groupe de patients.
C'est à New York que l'équipe du Dr Norman Relkin du Weill Cornell Medical College a mené cette étude auprès de 16 malades. Onze d'entre eux ont reçu toutes les deux à quatre semaines (selon leur poids) des perfusions de Gammagard, un médicament à base d'immunoglobulines déjà utilisé pour combler des déficits immunitaires.
Cinq autres patients constituaient le groupe placebo. Ces anticorps auraient un effet anti-inflammatoire et stimulant sur l'immunité. Au bout de trente-six mois, la mémoire, les capacités cognitives et l'humeur de onze patients traités ne s'étaient dégradées que légèrement. Les quatre patients ayant reçu la plus forte dose du traitement ont même vu leur état complètement inchangé.
Ces résultats étaient si positifs que le groupe placebo a lui aussi débuté le traitement six mois après le début de l'essai, les scientifiques ont alors constaté que leur mémoire déclinait moins vite.Les chercheurs suggèrent que les anticorps du Gammagard ont contrarié la progression naturelle de la maladie en neutralisant les protéines béta-amyloïdes caractéristiques de la maladie d'Alzheimer, qui s'agrègent en plaques toxiques pour les neurones et entraînent la perte de facultés intellectuelles.
Le traitement, fort coûteux, diminuerait aussi l'inflammation provoquée par ces mêmes protéines. L'essai se poursuit auprès de 390 patients pour confirmer ou non ces résultats, avec des conclusions attendues au premier semestre 2013.
Si l'efficacité des thérapies immunitaires était prouvée, celles ci devraient être réservées aux personnes en stade précoce, quand les premiers signes ne sont pas encore apparents. Mais avant même de déterminer leur efficacité, c'est la sécurité de ces traitements qui doit être vérifiée. De précédents essais avec d'autres thérapies immunologiques ont été à l'origine d'effets secondaires graves.

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