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Marisol Touraine confirme sa volonté de voir réformer le système des urgences hospitalières

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 27/08/2012

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Les urgences doivent cesser d’être un substitut à la médecine de ville

Marisol Touraine, ministre de la Santé, va lancer une concertation avec les professionnels en vue d'une réorganisation de l'urgence dans les hôpitaux et autres services de soins.

Mme Touraine estime que les "journées de chaleur que nous avons connues " ont été assumées correctement par le système hospitalier. "Mais, selon elle, cela ne signifie pas que les urgences fonctionnent de manière optimale", a estimé la ministre en présence du médecin urgentiste Patrick Pelloux qui avait alerté les pouvoirs publics en 2003 (15.000 morts).

"J'aurai l'occasion dans les prochaines semaines avec les urgentistes, dans leur diversité, d'engager la réflexion pour mettre en place des mesures qui doivent nous permettre de répondre aux besoins, à la fois dans les services d'urgence et dans les territoires, puisque nous nous sommes engagés à ce qu'aucun Français ne se trouve à plus de 30 minutes de soins d'urgence", a-t-elle dit.

"Dans les prochaines semaines il y aura la mise en place d'un groupe de travail qui devra déboucher avant la fin de l'année sur des propositions de réorganisation qui pourront éventuellement concerner l'évolution de certains textes applicables aux services d'urgence", a-t-elle précisé.

"Pour moi les décisions à prendre sur les urgences, ne concernent pas que les services d'urgence : nous parlons de l'hôpital public (...), de notre système de santé", a-t-elle dit. "Médecine de proximité, relation avec l'hôpital, lien avec les urgences, c'est cette réorganisation d'ensemble qu'il faut engager si nous voulons que les canicules des années futures, les crises sanitaires soient traitées de manière satisfaisante", a-t-elle résumé.

"Nous sommes à un moment clé, il nous faut revoir certains éléments d'organisation de notre système", a-t-elle ajouté. Le 31 mai dernier, Marisol Touraine avait déclaré : " l’objectif fixé est clair : faire en sorte, qu’à terme, plus aucun patient n’arrive dans un service d’urgence en substitution d’une visite chez son médecin traitant.

Traiter la question de l’engorgement des urgences, c’est d’abord agir en amont de l’arrivée à l’hôpital. En commençant par réformer en profondeur l’organisation des soins de premier recours par un renforcement de l’exercice regroupé. En effet, lorsque les médecins se regroupent, ils sont davantage en capacité de pouvoir s’organiser pour répondre dans la journée à une demande de soins non-programmée, notamment dans les périodes de crise épidémique.

Dans ce cadre, la continuité des soins est, elle aussi, mieux assurée. Les objectifs que le président a fixés sur les soins de proximité sont ambitieux et dépassent l’objet de mon intervention aujourd’hui. Nous devons également travailler avec les structures médico-sociales sur le sujet des personnes âgées, afin que leur admission dans un service d’urgence soit limitée au strict nécessaire. Une meilleure communication sur l’appel au 15 avant tout passage nous y aidera. Cela implique d’accélérer la modernisation technologique de nos SAMU, afin qu’ils puissent être en capacité de répondre à cet afflux de demandes.

Nous agirons aussi en aval du service d’urgence pour ne plus voir des personnes hospitalisées sur des lits-brancards dans les couloirs des services. Nous manquons, vous le savez, de places pour les personnes âgées dépendantes. Des réformes de long terme devront être engagées pour mettre en place les structures les mieux adaptées à ce nouvel enjeu. "

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