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Dossier médical personnel : la Cour des comptes critique la gestion du dossier par l'Etat

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 03/09/2012

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Un pilotage défaillant”

La Cour des comptes a critiqué, dans un récent rapport, le pilotage "défaillant" par l'Etat du développement du dossier médical personnel (DMP), un carnet de santé numérique qui coûte cher, révèle lundi le journal Le Monde.

La Cour des comptes a confirmé l'existence du rapport, destiné aux parlementaires et qui n'a pas encore été publié, précisant que son premier président, Didier Migaux, devrait être auditionné sur ce sujet par les députés le 12 septembre. Pour sa part, l'Agence des systèmes d'information partagés de santé (Asip-Santé), chargée du développement technique du DMP, a indiqué avoir collaboré à l'élaboration du rapport et a souhaité que des parlementaires le rendent public.

Selon le quotidien du soir, la Cour met en cause une "défaillance de stratégie et de pilotage de la part de l'Etat", le "manque d'une évaluation rigoureuse de son utilité", et "l'insuffisance grave de suivi financier". De fait, le DMP n'a jamais fait l'objet d'un soutien très appuyé des pouvoirs publics. Longtemps resté un serpent de mer, il a déjà coûté "au moins 210 millions d'euros de 2005 à 2011", selon le quotidien.

L'Asip-santé a pour objectif l'ouverture d'un million de DMP en 2013, mais le rythme d'ouverture (5.000 par semaine) est jugé trop lent par certains spécialistes. Selon les derniers chiffres, près de 200.000 DMP (189.516) ont été ouverts au 26 août. Après une expérimentation dans quatre régions pilotes (Alsace, Aquitaine, Picardie, Franche-Comté), le DMP -- non obligatoire -- se répand dans dix autres. Les patients peuvent en ouvrir un dans 142 hôpitaux ou chez près de 4.000 médecins traitants actuellement équipés d'un logiciel DMP-compatible.

Dans ce dossier que le patient peut consulter lui-même sur internet, sont versés le "volet médical de synthèse" rédigé par le médecin traitant, les résultats d'analyse et les comptes rendus de soins hospitaliers. Tous les personnels de santé peuvent avoir en théorie accès au DMP mais le patient a le droit de masquer certaines données qu'il ne veut pas ébruiter.

"Il est temps que l'Etat définisse enfin, dans une concertation étroite avec tous les acteurs, une stratégie d'ensemble pour intégrer le DMP dans une vision globale de l'organisation du dispositif de soins et des systèmes d'information en santé", estime la Cour des Comptes, dans la conclusion du rapport

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