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Euthanasie : La loi sur la fin de vie peut être améliorée affirme M.Leonetti

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 08/10/2012

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Directives anticipées et certains cas post réanimation peuvent être réétudiés

Jean Leonetti estime que la loi de 2005 sur la fin de vie qui porte son nom peut être améliorée dans un entretien publié jeudi 4 octobre dans le quotidien La Croix.

Alors que la "mission Sicard" doit remettre son rapport le 22 décembre, le député UMP (Alpes-Maritimes) estime que l'on pourrait rendre les directives anticipées plus contraignantes et prévoir une "sédation terminale" dans certaines circonstances, sans toutefois parler directement de l'idée d'"une euthanasie d'exception" avancée en l'an 2000 par le Comité national d'Ethique.

Le Président François Hollande a chargé en juillet dernier le professeur Didier Sicard d'une mission sur la fin de vie dont le rapport est attendu avant la fin de l'année.

"La loi du 22 avril 2005 n'est pas parfaite", admet M. Leonetti en citant "deux voies à explorer".
"La première concerne les 'directives anticipées'." "On pourrait imaginer un système plus contraignant. Ainsi, par exemple, un malade ayant fait part de sa volonté de ne pas être réanimé après telle ou telle complication grave pourrait bénéficier de directives opposables "sauf si". "Autrement dit, le médecin serait tenu de les respecter, à moins de justifier de conditions tout à fait particulières (la vulnérabilité, etc.)", explique-t-il.

"L'autre piste concerne certaines situations particulièrement douloureuses après une réanimation", poursuit M. Leonetti.
En France, selon lui, "la démarche est de réanimer au bénéfice du doute, pour être sûr de ne pas baisser les bras vis-à-vis de ceux qui pourraient s'en sortir." "Le revers de cette approche est de pousser parfois trop loin la réanimation dans des cas désespérés", estime-t-il.

"Je ne crois pas qu'il soit responsable et éthique de rendre à sa mère un bébé dont le cerveau comporte des lésions si graves qu'il ne pourra ni voir, ni marcher, ni penser, et qu'il ne pourra jamais établir aucune relation. Dans ces cas dramatiques, il faut prévoir une sédation terminale, qui, c'est vrai, est à la limite de l'euthanasie, mais se justifie car il n'est pas question de laisser la personne mourir à petit feu durant une ou deux semaines après l'arrêt des traitements."

"Toute vie mérite d'être vécue mais il y a des cas extrêmes. On peut légitimement se demander si une vie sans relation, sans conscience et sans espoir d'amélioration quelconque, sur un lit, avec un corps qui se délite est effectivement une vie, sans même parler des conséquences que cela comporte pour l'entourage", dit-il encore.

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