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Les retraités manifestent partout en France contre la hausse des cotisations

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 15/10/2012

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Dix millions de personnes éligibles à la nouvelle cotisation de 0,15%

Dix millions de retraités, soit 70% d’entre eux, sont éligibles à la contribution de 0,15% sur les pensions des retraite instituée par le projet de loi de finances de la sécurité sociale pour 2013. Cette taxe devrait rapporter 350 millions d’euros qui iront réduire le déficit de la sécurité sociale. Elle passera à 0,30% en 2014 et constituera le premier wagon d’une hausse des cotisations destinée à financer la perte d’autonomie.

C’est peu dire que les retraités n’ont pas apprécié cette hausse des cotisations qu’ils ont a payer. Ils était plusieurs milliers, dont 4.000 à Paris, à défiler partout en France à l'appel des syndicats, pour affirmer haut et fort qu'ils ne sont pas des "privilégiés".

Grossi de manifestants venus en autocars de toute la France, le défilé parisien environ 4.000 personnes, selon la police, s'est déroulé du métro Sèvres-Babylone à l'Assemblée nationale, derrière la banderole d'une intersyndicale assez large rassemblant les sections retraités des syndicats CGT, CFDT, CFTC et Unsa, ainsi que la Fédération générale des retraités de la Fonction publique.

La CGT, dont les calicots et les drapeaux rouges dominaient le cortège, avait fait venir son leader national Bernard Thibault, attirant micros et caméras comme au moment des grandes manifestations de 2010 contre la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy. La secrétaire générale de la FSU Bernadette Groison a fait une courte apparition.
"Les retraités ne sont pas des privilégiés, ce sont les financiers qu'il faut taxer", scandaient les manifestants, allusion à la contribution de 0,15% sur les pensions de retraite.

Le slogan était plus imagé à Lyon: "On ne sera pas les dindons de la farce au pigeon", scandaient les manifestants, allusion au mécontentement de patrons qui, face à une plus forte pression fiscale, affirment ne pas vouloir être des "pigeons".

M. Thibault a estimé que "les
retraités ont du mal à admettre qu'on puisse envisager un prélèvement supplémentaire. Il y a des centaines de milliers de retraités qui ne peuvent pas joindre les deux bouts tout en ayant travaillé toute une carrière professionnelle", a-t-il indiqué aux journalistes.

Le leader cégétiste sait que la contribution épargne les petites retraites (non soumises à la CSG), mais il explique que les retraités "ont conscience de l'engrenage, par expérience ils se disent qu'ils ne seront pas épargnés très longtemps".

Pour Bernard Thibault, la perte d’autonomie doit être prise en charge au sein de la Sécurité sociale. Plus directe encore, Françoise, 80 ans, retraitée de la RATP, habitant le Val-de-Marne parle d’un "assommoir sur les retraités (...)", rappelant que le gouvernement précédent avait déjà "supprimé la demi-part de veuvage".

Beaucoup de manifestants étaient des retraités de services publics ou d'entreprises nationales à régime spécial, souvent partis à la retraite bien avant 60 ans. A Bordeaux, Raymond, 77 ans, retraité de la SNCF, ne se plaint pas de sa pension (1.400 euros) mais dit venir manifester pour "maintenir les acquis". Son collège Henry, âgé de 79 ans, déplore la hausse des mutuelles, le déremboursement des médicaments.

Paris mis à part, les plus gros défilés ont été enregistrés à Lyon (850 manifestants selon la police), Perpignan (450), à Lorient (300), Quimper (200) et Saint-Brieuc (200) ou encore au Mans (300). A Marseille il n'y a eu que 250 manifestants (300 selon les organisateurs) et pas de manifestation à Toulouse.

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